Le ministre de l’Education nationale, Dr Kénékouo dit Barthélemy Togo, a présidé le mardi à Kondian dans la commune rurale de Niossombougou, cercle de Kolokani ,la cérémonie solennelle de célébration nationale de la première édition de la journée africaine de l’alimentation scolaire, placée sous le signe « l’alimentation scolaire liée à la production locale, vecteur de développement durable en Afrique ». C’était en présence du directeur adjoint du Programme Alimentaire Mondial au Mali, Ibrahima Diop, des autorités administratives et politiques de la région de Koulikoro des responsables des services centraux et déconcentrés du ministère de l’Education nationale, des partenaires techniques et financiers, des responsables des légitimités traditionnelles et des confessions religieuses du village de Kondian et de la commune de Niossombougou.
La promotion de notre système éducatif a toujours été au centre des préoccupations des gouvernements de la République du Mali, qui se sont succédés de 1960, date de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale, à nos jours. La finalité de cette politique de l’alimentation scolaire est « d’assurer la prise en charge de l’alimentation scolaire de façon pérenne afin que la faim ne soit pas un handicap à l’accès, au maintien à l’école et au développement de l’élève ».
Le ministre de l’éducation nationale Dr Kénékouo dit Barthélemy Togo, a rappelé que ,si à l’évidence le Programme Décennal de Développement de l’Education(PRODEC) a contribué de façon substantielle à l’amélioration de l’accès à l’éducation et de la bonne du système éducatif ,il demeure entre autre, que l’objectif Education Pour Tous n’a pu être atteint, la qualité des enseignements et des apprentissages s’est révélée largement en deçà des attentes, des disparités de divers ordres n’ont pu être résorbées. Il indiquera qu’après analyse approfondie des contraintes à la scolarisation, plusieurs leviers de blocage de celles-ci ont été envisagés, au nombre desquels, l’implantation de cantines scolaires au bénéfice des enfants vivant dans les zones d’insécurité alimentaire. Selon le ministre, il s’agit de faire en sorte que la faim ne soit pas un obstacle à l’apprentissage scolaire. Pour lui, la mise en œuvre efficiente de la politique nationale de l’alimentation scolaire élaborée et adoptée en 2011, en application à une recommandation du forum national sur l’éducation du 30octobre au 02 novembre 2008, le département de l’éducation a entrepris plusieurs initiatives qui ont permis la création de la cellule nationale des cantines scolaires. De ce fait, il a indiqué que grâce aux efforts conjugués,2351 cantines ont permis de prendre en charge 436505 enfants au titre de l’année scolaire 2014-2015. Aux dires de Kénékouo, les cantines scolaires devraient contribuer à une meilleure fréquentation scolaire, autant elles devraient constituer un puissant vecteur de développement local, de renforcer des capacités des communautés bénéficiaires et de promotion de l’emploi au niveau local. C’est pourquoi, il fera comprendre que le choix porté sur le village de Kondian pour abriter cette cérémonie, n’est pas un fait du hasard. A l’en croire, il s’est avéré à l’analyse que la commune de Niossombougou se présente comme une référence en matière d’appréhension des stratégies attachées à l’implantation des cantines scolaires. Pour l’atteinte des objectifs, le ministre de l’Education nationale a donné l’assurance du gouvernement qui injecte déjà chaque année plus de deux milliards du budget national dans l’alimentation scolaire pour soutenir les actions des acteurs et actrices impliqués dans le processus.
Jean Goïta