En ouverture des Coupes africaines, trois clubs maliens sur quatre restent sur le carreau. Seul le Stade malien de Bamako continue l’aventure en Ligue des champions. Un scénario catastrophique qui risque de jouer négativement sur l’indice du football malien.
L’Usfas, l’AS Bakaridjan (Coupe de la Confédération), les Onze Créateurs (Ligue des champions) ont mordu la poussière lors des préliminaires des Coupes africaines 2016. Le Stade malien de Bamako reste seul porte drapeau du football malien en Ligue des champions.
L’Usfas et l’AS Bakaridjan étaient à leur toute première expérience en compétition africaine. Hélas, il n’y a pas eu de coup de maître pour leur coup d’essai en Coupe de la Confédération. Battue 2-0 à Abidjan par le Sporting Club de Gagnoa, l’Usfas (Union des Forces Armées et de Sécurité), s’est contenté d’un nul vierge (0-0) à Bamako. Du coup, les militaires sortent de la compétition sans avoir inscrit le moindre but. Quant à l’AS Bakaridjan de Barouéli (club de l’intérieur), elle est tombée avec les armes en mains. Après un nul (1-1) à Bamako face au Stade Gabesien de Tunisie, les poulains du coach Moussa Kéita « Dugutigui » ont failli créer l’exploit à Gabesi. C’est Bakaridjan qui a ouvert le score (22’) avant d’être rejointe à la 44’. La fatidique série des tirs au but n’a pas souri à l’équipe de Barouéli qui s’est inclinée par 4 tirs à 3.
La grande déception malienne est venue des Onze Créateurs de Niaréla en Ligue des champions. Battue déjà à Bamako à l’aller (1-2) par Ahly de Tripoli, l’équipe de Niaréla n’a pu faire mieux qu’un nul vierge (0-0) au match retour à Sousse (Tunisie). Vice-champion du Mali et finaliste de la Coupe Nationale, les Onze Créateurs avaient pourtant fait une bonne préparation. Vainqueur du tournoi international entre clubs burkinabé et maliens fin décembre 2015, les Onze Créateurs avaient également huit joueurs dans l’équipe CHAN 2016 du Mali qui a joué la finale. A la décharge toute fois du coach Djibril Dramé des Onze Créateurs, la non qualification des cadres de l’attaque : Hamidou Sinayoko et Lamine Traoré.
Le seul éclaire dans le ciel malien reste le Stade malien de Bamako qui s’est qualifié avec brio en Ligue des champions face au Racing Club de Bobo (Burkina Faso).
Après une victoire 3-1 à Bamako, les poulains du coach Kamel Djabour ont récidivé à Bobo-Dioulasso en s’imposant par 1 but à 0. Le champion du Mali et détenteur de la Coupe nationale était très fort pour son adversaire. « A vrai dire nous sommes tombés sur du lourd au vu du parcours du Stade malien, au regard de son expérience dans la compétition. Il fallait prier pour ne pas tomber sur le Stade malien pour, peut-être, ne pas tomber à ce stade de la compétition. Parce que c’est contre une équipe expérimentée qu’on a joué. On a vu qu’ils sont restés calmes durant le match. Malgré tout, ils ont pu créer la différence. Malheureusement pour nous aussi, on a pris un but très tôt qui a beaucoup marqué mes jeunes qui n’ont pas pu réagir surtout en première mi-temps malgré des occasions.
Mais en deuxième mi-temps on a produit du jeu. On s’est créé des balles qui pouvaient aboutir à des buts. Malheureusement j’ai des attaquants qui pensent que des buts doivent être des prêts à porter. Je leur dit non il n’ya pas de but prêt à porter. Un but quand on le marque, on doit laisser une trace sur soi. Tant qu’ils ne vont pas comprendre ça, ça va être difficile pour nous de gagner des matches de ce niveau », a analysé Oscar Barro, entraîneur du Racing Club de Bobo. Quant au coach du Stade malien, Kamel Djabour, il peut faire la fine bouche : « L’équipe du Racing Club a très très bien joué. Elle nous a causé d’énormes problèmes. Mais nous, on a fait valoir notre expérience dans la compétition. On est restés calmes et on a fait la différence sur notre première occasion. Je pense que ce but a fait trop mal au Racing. Je pense qu’on a été récompensé de nos efforts, récompensé de la prestation de nos joueurs.
Je pense qu’aujourd’hui personne ne peut crier au scandale. L’équipe du Stade malien a été au-dessus du lot. Le Stade malien a très valablement représenté le pays. Avec cette victoire, je pense le football malien est à l’honneur. On savait que le Stade malien avait les moyens de réaliser des performances au-delà de ses frontières. Aujourd’hui on l’a fait, on est tous contents. Maintenant les échéances à venir il faut y travailler. Je suis satisfait de la production des deux matches. Mon équipe à très bien fait le travail. C’est ce qui avait été demandé. C’est fait et je suis satisfait.»
Le Stade malien de Bamako, vainqueur de la Coupe de la Confédération 2009, croise en 16es de finale de la Ligue des champions le Coton Sport du Garoua (Cameroun), exempté du tour préliminaire. Une autre paire de manche pour les Blancs de Bamako qui rêvent d’une qualification historique pour la phase de poule de la Ligue des champions.
Les Blancs de Bamako jouent le match allé à domicile le 12 mars prochain sans un seul match de championnat dans les jambes avant d’aller défier le Coton Sport une semaine plus tard à Garoua. Pour rappel, le Stade malien et le Coton Sport s’étaient croisés en 2013 en 8es de finale de la Ligue des champions. Un mauvais souvenir pour les Blancs de Bamako qui avaient perdu 3-0 à Garoua avant de faire un nul vierge (0-0) à Bamako.
Pour cette double confrontation en 16es de finale de la Ligue des champions 2016, il y aura sans doute de la revanche dans l’air pour le Stade malien de Bamako.
Baba Cissouma avec Alassane Cissouma