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© aBamako.com par AS
Conférence de presse du Ministre de la défense sur l’attaque de Tombouctou Bamako, le 05 février 2016 le Ministre de la défense a tenu une Conférence de presse sur l’attaque de Tombouctou |
Sous pression depuis plusieurs mois de la part de la horde terroriste du front de libération du Macina, rien n’a pu être fait pour empêcher une attaque de la ville du Macina. Le jeudi, 3 février 2016, aux environs de 18 heures, la ville a reçu la visite des hommes armés (au total 4, selon diverses sources contactées sur place).
Les assaillants, qui seraient vraisemblablement des affidés d’Amadoun Kouffa Diallo, s’en sont pris au poste de contrôle à l’entrée de la ville, côté Monipebougou, là où les responsables des associations de Macina et les autorités locales réclament mordicus, depuis bientôt quatre ans, la mise en place d’une garnison militaire.
Au premier coup de feu, les gendarmes en poste, se sont mis à l’abri laissant le champ libre aux assaillants qui étaient à motos. C’est alors que deux d’entre eux vont se diriger vers le centre-ville à pied, rapportent des sources.
Après environ un trajet de 800 mètres, ils vont forcer la porte de l’agence BMS de la ville avant de cribler de balles les pneus de la Mercedes du représentant du Groupement spirituel des leaders religieux musulmans de Macina dont la maison est à quelques mètres des guichets de cette banque.
Devant la gendarmerie aussi, ils ont mis le feu au véhicule d’un certain Bakary Samaké. Plus rien d’autre. Après ces forfaits, les assaillants vont se retirer en toute impunité comme d’habitude d’ailleurs avec le repli tactique des éléments de la gendarmerie.
Cette seconde attaque intervient exactement un mois et onze jours après celle du petit village de Kouna, commune de Bokiwèrè, dans l’ex-arrondissement de Kolongo, à 30 kilomètres de Macina. La descente musclée des hommes armés à la foire hebdomadaire de ce village avait fait, on se rappelle, 5 victimes et au moins un gendarme blessé.
En revenant à la charge un peu plus d’un mois après cette attaque, les bandits ont-ils, enfin, compris que cette partie de notre territoire est, de plus en plus, le maillon faible de notre système de défense et de sécurité ?
Dans tous les cas, il est inadmissible qu’une brigade, qui dispose d’un effectif raisonnable, prenne la poudre d’escampette, au premier coup de fusil, face à quatre vulgaires bandits. Surtout que la garde républicaine, qui y dispose de quelques éléments, aurait pu lui prêter main forte.
Une chose est sûre, l’attaque de la ville de Macina sonne comme un cinglant démenti à la promesse du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéman Hubert Coulibaly, qui déclarait récemment, de façon péremptoire, que les replis stratégiques et tactiques de notre armée sont derrière nous.
Yaya Samaké
Source: 22 Septembre
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