Au moment où la communauté internationale se mobilise pour réduire les effets néfastes de la pollution, c’est le moment choisi par la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP) pour fermer les yeux sur la transformation de son site à Kabala en dépotoir d’ordures. Le dépotoir ainsi créé par les charretiers au grand dam des populations de Kabala est devenu un véritable laboratoire de lézards, de salamandres, de cafards, de moustiques, d’odeurs nauséabondes, rendant ainsi le coin inhabitable.
Le dépotoir d’ordures ainsi créé se situ à l'est du centre d'hébergement des sportifs de Kabala. Ce dépôt, il faut le dire, est tout illégal parce que ne répondant à aucune norme en la matière. Mesurant le danger de la présence de ce tas d’ordures, certaines bonnes volontés ont régulièrement informé la SOMAGEP de la transformation de son site en dépôt d’ordures. Visiblement, celle-ci a préféré répondre au cri de détresse de la population par un silence peu ordinaire.
Le président directeur général informé de la situation n’a pas préféré joindre l’acte à la parole car il avait promis de réagir et de prendre toutes les mesures idoines pour faire cesser immédiatement de faire de son site un tas d’ordures polluant l’environnement. Malheureusement, ces déclarations sont restées verbales parce qu’à présent aucune action concrète n’a été entreprise pour le besoin de la cause. Il faut dire que c’est le laxisme des autorités compétences qui créé et encourage l’incivisme des citoyens.
Pire, au moment où l’on croyait au bon résultat de la sensibilisation par les populations elles- mêmes, voilà qu’un camionneur vienne déverser son chargement de produits cosmétiques périmés sur le site en question. Contre toute attente, il n’a pas hésité à y mettre le feu créant ainsi une atmosphère irrespirable pendant de bons moments. Mais, il ne saurait en être autrement quand on sait que nos élus et nos autorités compétentes n’ont que faire de la bonne santé des populations. Sinon, comment observer un tel désastre pour l’environnement humain de populations sans lesquelles ces élus ne le seront pas ? Visiblement, la santé des populations n’est pas leur affaire.
Si les autorités se souciaient tant soit peu (mairie, EDM, SOMAGEP et SOMAPEP) de la bonne santé des populations, elles auraient entrepris comme première mesure l’arrêt immédiat et inconditionnellement pour les charretiers de déposer le chargement de leurs charrettes d’ordures. Tout compte fait, l’incinération de ces tas d’ordures ne peut être de nature à rendre viable l’environnement à Kabala.
Il est temps que les autorités cessent de faire le sapeur pompier ou le médecin après la mort car c’est la vie des populations qui en dépend.
Fodé KEITA