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RECLAMATION DES ARRIERES DE SALAIRE : Quand Mahamadou Djeri Maïga oublie ses propres déclarations
Publié le lundi 7 mars 2016  |  L’Inter de Bamako
Mahamadou
© Autre presse par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA, s`exprime à Alger, le 16 juillet 2014, dans le cadre des négociations de paix au Mali.




En réclamant des arriérés de salaires à l'Etat du Mali, Mahamadou Djeri Maïga oublie ses propres déclarations qu'il a tenues en 2012 sur les antennes des radios FM de Gao. Il avait déclaré à haute voix aux populations de Gao, "qu'il jure au nom de Dieu, il jure encore au nom de Dieu, le Mali est fini, il ne reviendra plus. Aujourd'hui, c'est l'Azawad».
Nous disons que tout individu a le droit de demander un droit à qui il a droit. Mais "personne ne doit s'attribuer un droit indument acquis". M. Mahamadou Djeri Maïga n'était pas obligé d'abandonner son poste d'enseignant car il n'avait aucune contrainte. Il avait adhéré volontairement au MNLA et il était vice-président de ce mouvement terroriste qui avait semé terreur et désolation dans la région de Gao. A présent, les populations de Gao n'ont pas fini avec les séquelles de cette sinistre occupation.
En acceptant de reverser des arriérés de salaires à Mahamadou Djeri Maïga (au cas où c'est vrai), les autorités du Mali se mettent hors la loi. Il y a plusieurs manières de tendre la main à un ancien criminel au cas où il s'est repenti. Mais, il ne faut pas aller à l'impunité totale. Dans ce cas, le président IBK piétine ses propres déclarations de 2006 concernant les événements dramatiques passés dans les deux camps de Kidal et dans celui de Ménaka. Si c'est vrai, M. Mahamadou Djeri Maïga, fait honte aux Songhaïs de Djenné à Téra au Niger. Il ressemble ici d'après le proverbe sonrhaï au chien qui a vomi et qui est retourné manger ce qu'il a vomi.
En acceptant de reverser des salaires au criminel Mahamadou Djeri Maïga qui, en tant qu'agent des collectivités du Mali et qui n'a rien trouvé que de déclarer la guerre à son pays, on ouvre une boîte de pandore. La place de Mahamadou Djeri Maïga est à la CPI et M. Abou Tourad (son vrai nom Ahmed Alfaqi Al Madi) qui est aujourd'hui sur le banc des accusés pour la destruction des soi-disant mausolées de Tombouctou n'est rien d'autre qu'une victime du MNLA. C'est le MNLA qui est parti chercher les djihadistes pour venir à bout de l'armée malienne. Et le MNLA est une création de M. Nicolas Sarkozy, ancien président français quand il occupait l'Elysée.
Il doit être au banc des accusés avec son ministre des Affaires étrangères, M. Alain Juppé. Ceux qui ont assigné en justice le président IBK devant la Haute Cour de justice du Mali auraient dû amener une telle assignation devant la Cour pénale internationale contre ces autorités françaises et les leaders du MNLA dont Bilal Ag Cherif et Mahamadou Djeri Maïga.
En réclamant des arriérés de salaire Mahamadou Djeri doit nier et renier son Etat fantôme de l'Azawad. Il n'a pas honte comme leur ancien ministre qui était venu prendre son salaire à Bamako quand le MNLA occupait Gao. Ah! Le Mali, pour occuper les hautes sphères de l'Etat, il faut signer un pacte avec le banditisme. C'est une insulte contre le Mali et son peuple quand des grands bandits viennent occuper le devant de la scène! Où se trouve la légalité?
La France, un grand pays qui se dit toujours militant et pays des droits humains et des droits de l'homme, c'est elle qui impose au Mali à travers une résolution de l'ONU sa volonté et celle des terroristes sur nous, qu'elle a crées de toute pièce. C'est elle aussi qui fait le tri des terroristes. Vous êtes interdits de discuter avec ceux qui brandissent le drapeau de l'Islam.
Quand les citoyens d'un pays ignorent leur propre existence, ils ne peuvent être que des soumis et des "domestiques".
Mahamadou Djeri Maïga et ses amis du MNLA n'ont pas honte quand ils n'ont pu rien apporter de positif à leur "peuple de l'Azawad". Pas un jour d'école depuis avril 2012, pas d'eau potable, pas de centres de santé, pas un jour de vaccination sous l'égide du ministère de la Santé de l'’’Etat Azawad’’. Bandes de pillards et de voleurs qui n'ont rien trouvé que de voler tous les stocks de produits pharmaceutiques, des denrées alimentaires de la sécurité alimentaire.
Mahamadou Djeri Maïga a fui Gao en laissant derrière lui son véhicule quand son mouvement a été chassé de la cité des Askia par les islamistes. Il n'a pu avoir une voiture qu'en rentrant dans la rébellion. Il avait passé quelques heures dans le gouvernorat de Tombouctou en se proclamant gouverneur avant de rejoindre le MNLA à Gao. Son cas me rappelle le maître de second cycle qui avait dit au procureur de la République pendant le procès de Moussa Traoré qu'il est avec Moussa Traoré car c'est lui qui l'a permis d'avoir la clé d'une voiture 504. Mais cet enseignant a ignoré que Moussa Traoré est le premier ennemi des enseignants maliens.
Pour les dénigrer, il a dit ceci: "le diplôme ne fait pas l'homme". C'est lui qui a déshumanisé les enseignants. Avant lui, il y avait beaucoup d'enseignants bien organisés qui avaient des voitures de leur époque. Et pourtant, ils n'ont pas volé et ils n'ont pas fait aussi la prostitution politique derrière des politiciens. Ils n'ont pas aussi pris les armes contre leur pays. En un mot, ils n'ont jamais pris "le salaire de la trahison". M. Mahamadou Djeri Maïga, sur le plan moral, tu ne mérites pas d'être enseignant!
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