IBK aurait détourné l’argent, caché l’argent et dissimulé le prix des armes et des munitions. Moi je dis c’est faux. Voici pourquoi : un groupe de jeunes nouvellement constitué au Mali, veut contrôler la gestion des biens de l’Etat. Il s’est donné un nom.
Ils dénoncent une gestion opaque des biens de la République et accusent le chef de l’Etat de manière agressive et frontale. L’ambition de ces jeunes ne dépasse pas la longueur de la culotte des fils du Président (au demeurant discrets) à Bamako. Il n’a pour but que de provoquer un raoût que chacun essaie pour se faire remarquer, juste pour que le train ne les laisse pas sur le quai de la gare, cette fois. D’ailleurs, le meneur de la bronca, est tellement bizarre qu’on pourrait se demander ce que notre ami Mariko, fait dans cette revendication certes démocratique, mais désordonnée. Il y a un fait que nous ne pourrons nier au Sud du Sahara : nos chefs d’Etat, et les dirigeants supposés de nos économies, sont très puissants. L’appui de leurs amis à Paris renforce de surcroît leur position, quand ils sortent d’une guerre comme celle du Kidal.
François Hollande a fait de cette guerre une affaire personnelle et l’a gagnée. Le Mali a été couvert d’argent, de matériel, et son chef de prestige (l’avion en fait partie). Mes enfants, voyez-vous un instant que IBK, un homme aussi brillant, peut-il commettre une faute de cette ampleur, sans se faire couvrir par la communauté internationale ? Le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies lui-même n’a pas un aéronef de cette taille. Mais supposons qu’il ait commis ce genre de faute : Dites-moi comment IBK pourrait ne pas trouver un simple petit papier pour justifier l’achat des tracteurs, l’achat des armes, l’achat des munitions et autres moyens pour faire fonctionner l’Etat et la République ? L’Afrique est truffée de problèmes. Des intellectuels les citent à longueur de débats. Et la conclusion à laquelle j’arrive est que les leaders, les hommes charismatiques ont disparu. Les nouveaux, ceux qui ont la tête à ça, sont en train de prendre racine. IBK fait partie de ces hommes. Ce n’est pas facile entre eux. C’est une course féroce, tout est bon pour faire tomber l’autre, même s’il est au Tchad.
IBK lui est à l’Ouest. Les ambitieux des organisations pseudo économiques qui veulent imposer leur leadership en se servant de la Cedeao par exemple, doivent choisir de frapper en douce maintenant, en rependant autour de ‘’l’homme respectable’’, des odeurs pestilentielles, en sachant bien qu’il en restera toujours quelques chose. Un chef d’Etat vraiment africain, qui a le souci de la marche de l’Afrique vers le progrès, celui de la vraie démocratie, doit aider la jeunesse à comprendre, que la marche pacifique des revendications n’est pas à confondre, avec le dénigrement et la haine. Enfin, où ces jeunes gens voient-ils le Mali a encore du temps à perdre ?
Les chefs d’Etat déçoivent leur moindre supporteur, mais ils en existent qui méritent d’être soutenus. Ceux-là sont de vrais humanistes-respects Messieurs !
Mamadou Ben Soumahoro,
ancien député à l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire