L’Inspecteur divisionnaire de police, Papa Mambi Keïta, communément appelé l’Epervier du Mandé, s’est illustré de par son professionnalisme et son ingéniosité dans la traque des délinquants dans notre pays. Mais, curieusement, cet homme fait aujourd’hui l’objet d’acharnement et est livré, par la hiérarchie, à ceux-là qu’il a traqués.
Policier intègre pour certains, exemplaire pour d’autres, l’Inspecteur divisionnaire de police, Papa Mambi Keïta, a forcé l’admiration du peuple malien à telle enseigne qu’il a créé la jalousie jusque dans les rangs de ses supérieurs hiérarchique. Aujourd’hui, il fait l’objet d’un abandon total de ses chefs. Ces derniers temps, on constate avec amertume que chaque fois, c’est lui qu’on veut mettre à la disposition de la gendarmerie pour des faux problèmes. Il est livré à n’importe qui qui porte plainte contre lui.
Ayant connu toutes sortes de misère sous Kansaye, tous ses droits ayant été brimés, il pensait que tout s’arrangerait après le départ de ce dernier. Mais, voilà que les fausses plaintes recommencent.
A titre de rappel, une dame du nom de Mariam Deka Diabaté avait déposé une plainte contre lui pour harcèlement. Il a été livré à cette dernière par sa hiérarchie. Mais, heureusement pour lui, la suite lui a donné raison. Mais à chaque fois qu’il y a une plainte sans fondement, à l’allure d’une chasse aux sorcières, il est livré. Certains hauts cadres complexés de la justice sont mis à contribution dans cet acharnement contre l’épervier du Mandé. Ce fut aussi le cas du différend qui l’opposait à l’ex-Procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Daniel Téssougé. Là aussi, la question a été tranchée en sa faveur.
En effet, se plaignent certains citoyens, Papa Mambi est victime de son boulot. Dans une fonction comme la traque des délinquants, le ou les acteurs doivent bénéficier du minimum de protection des autorités sécuritaires. Mais, ce n’est pas le cas au Mali. Les valeureux cadres sont généralement des hommes à abattre dans notre pays. C’est cette impression que les multiples mise à la disposition de Papa Mambi Keïta donnent à l’opinion publique. Le hic dans cette affaire, c’est qu’on met le bâton dans les roues de l’inspecteur divisionnaire sans que personne ne lève le petit doigt.
Dans les rangs de la police, c’est l’inquiétude générale. Tous ceux qui ont comme référence Papa Mambi Keïta voient estomper leurs ambitions. Car, ils n’entendent pas subir le traitement infligé à ce dernier. Comme pour dire que le jet en pâture de ce sous-officier de police décourage les futures générations de la police nationale.
L’autre preuve de l’acharnement contre l’Epervier, c’est la plainte insensée de Mme Camara contre lui. Car c’est elle-même qui a demandé de relâcher ses deux présumés escrocs contre un engagement de remboursement de 9 millions de FCFA. Il s’agit de Boulkassoum Traoré et de Seydou Doumbia. Son mari Issa Camara qui aurait comme marabout le père de Boulkhassoum Traoré. Une demande qu’a refusée l’Inspecteur Keïta, conseillant Mme Camara de saisir un notaire.
Ce qu’elle fera sans hésitation. Ainsi, apprend-on, avec les deux présumés escrocs, elle s’était rendue chez le notaire, Me Marie Chantal, avant de s’engagement de payer 9 millions FCFA. Ils ont payé aussi les frais du notaire qui avoisineraient à 400 000 FCFA. Dans l’acte notarié que nous publierons dans nos prochaines éditions, outre le paiement des 9 millions, Seydou Doumbia a donné un véhicule 4x4 à Mme Camara, qu’elle garde toujours.
Alors question, si les sieurs Boulkhassoum Traoré et Seydou Doumbia n’ont pas pu honorer leur engagement, en quoi cela regarde encore Papa Mambi Keïta. Au lieu de porter plainte contre l’Inspecteur, pourquoi ne pas le faire contre ceux qui l’ont couillonné ? Ce sont autant de questions que se posent des sources proches du dossier.
Aux dernières nouvelles, on apprend que l’Inspecteur Keïta, pour avoir trop subi, entend porter plainte contre Mme Camara qui le harcèle dans l’exercice de son métier. Il reste à savoir s’il sera soutenu ou non par sa hiérarchie.
Faut-il rappeler quelques exploits de l’Epervier du Mandé : en 2005, avec ses limiers du 3ème arrondissement, ils mirent fin à la cabale de Issa Dembélé alias Mack Bolan, auteur d’un crime odieux sur une prostituée. L’année suivante, c’est lui qui a arrêté au Mali un bandit de grand chemin du nom de Issa Traoré qui coupait le sommeil à l’ex Président français, Nicolas Sarkozy. Ce qui lui a valu une reconnaissance française. En plus, grâce à Papa Mambi Keïta, l’auteur de l’affrètement de 100 kg de cocaïne sur les côtes Sierra-léonaises, un Franco-Grecque, André A Tsakiris, qui s’était réfugié au Mali, a été appréhendé. En oubliant volontiers de citer le cas de plusieurs voleurs de téléphones.
Il y a aussi quelques années, lorsque les outrages à l’ex-chef d’Etat, ATT faisaient le tour des téléphones, c’est encore lui qui a arrêté les auteurs. Egalement, il a mis la main sur le pilleur de la mosquée de son village, Kangaba, avec les Coran, micro et tapis à Bamako. Donc, nul besoin pour lui de prouver sa compétence. Au regard de tout cela, l’Inspecteur divisionnaire Papa Mambi Keïta ne mérite pas ce harcèlement et cet abandon de sa hiérarchie. Il mérite respect et protection comme tout autre cadre valeureux dans n’importe quel domaine.
Oumar KONATE