Le ballet des gradés continue à la Direction Générale de la Sécurité d’Etat où de nombreux responsables militaires sont interrogés dans le cadre d’une affaire de détournements de Prime Global d’Alimentation Spéciale (PGAS) et de prime de risque plus connue sous le nom Prime Aya.
Selon des sources militaires concordantes, la mèche aurait été vendue par le nouveau Directeur des Finances et du Matériel du Ministère de la Défense et des Anciens Combattants. Cet officier intègre qui a fait ses preuves au Commissariat des armées aurait été approché par les spécialistes de ces pratiques au sein de la hiérarchique militaire afin qu’il adhère à ce projet funeste contre le paiement de 500 millions de F CFA.
Cette pratique qui ne date pas d’aujourd’hui, selon une source militaire, consistait à gonfler l’effectif des hommes déployés sur le théâtre des opérations devant bénéficier de la prime globale d’alimentation spéciale (PGAS) et de la prime de risque.
Le montant de la PGAS est de 1200 FCFA par personne et par jour et la prime Aya est portée à 50 000 F CFA depuis 2012. Pour le moment, les enquêtes ne concernent qu’une partie de l’année 2015. Le montant de 700 millions avancé jusque-là n’est que la partie émergée de l’iceberg.
D’autres hauts gradés de l’Armée de Terre, de l’Armée de l’Air et de la Garde Nationale sont dans le collimateur des enquêteurs de la Direction Générale de la Sécurité d’Etat. Pour le moment, la seule personne arrêtée dans le cadre de cette affaire est le Colonel Cheick Hamalla de l’Armée de Terre.
« L’implication est trop forte », nous confie une source militaire. Il s’agit de remonter le moral des hommes de troupe. L’argent sera entièrement remboursé, a déclaré une source proche de l’enquête qui ajoute que certains ont déjà commencé à rembourser.
Les enquêteurs auront-ils le courage de remonter aux différentes opérations telles que le Jigitougou ? Quel sort sera-t-il réservé aux gradés mis en cause dans cette affaire ? Toutes nos tentatives pour joindre le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Tiéman Hubert Coulibaly afin qu’il se prononce sur cette affaire, sont restées vaines.
C. Doumbia