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Le Conseil de sécurité des Nation Unies au Mali: ‘’La lutte contre le terrorisme est et reste au premier rang de nos priorités’’
Publié le mardi 8 mars 2016  |  Le Républicain
Rencontre
© aBamako.com par A.S
Rencontre ONU-Gouvernement
Bamako, le 6 mars 2016. En visite au Mali, les membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies ont rencontré le gouvernement à la cité administrative.




Une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies en visite au Mali le week-end dernier a organisé, le dimanche 6 mars 2016, une conférence de presse au siège de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali) sis à l’hôtel de l’Amitié de Bamako. La visite s’inscrivait dans le cadre du suivi du processus de paix et de réconciliation au Mali et des activités de la Minusma. Cette conférence de presse était animée par Ismael Abraao Gaspar Martins, François Delattre et Fodé Seck, en présence du représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Annadif Mahamat Saleh et d’autres personnalités.

Au cours de cette conférence de presse, la délégation a fait le point sur les rencontres effectuées, notamment avec les plus hautes autorités maliennes (le président IBK et les membres du gouvernement), la classe politique (Majorité-opposition), les organisations de la société civile, les mouvements armés (la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma)), les acteurs concernés par la mise en œuvre de l’Accord, les partenaires nationaux et internationaux, ainsi que sur sa visite au nord (Mopti et Tombouctou) du pays.

Après les mots introductifs du patron de la Minusma, Annadif Mahamat Saleh, les conférenciers ont fait savoir que le conseil de sécurité accompagne le processus de paix au Mali. « Le Mali est un pays qui est dans l’agenda du conseil de sécurité et le conseil accompagne le processus de paix au Mali. Et nous sommes venu pour faire le bilan de la mise en œuvre de l’accord de paix, comment ça évolue et comment arriverons nous à la paix », selon le chef de mission, l’ambassadeur Angolais aux Nations Unies, Ismael Abraao Gaspar. Il ajoutera tout le monde veut aller « prudemment » vite dans la mise en œuvre de l’accord afin de promouvoir le développement.

Pour sa part, François Delattre a indiqué que l’un des objectifs de cette visite est de donner un coup d’accélérateur à la mise en œuvre de l’accord de paix. « Nous n’avons pas rencontré d’interlocuteur qui a émis un jugement négatif sur l’accord de paix. Nous repartons plus engagé à soutenir les efforts du Mali. Nous avons été impressionnés de l’unanimité pour la mise en œuvre de l’accord », a-t-il dit. Avant de mettre l’accent sur la décentralisation, le désarmement et le redéploiement de l’administration au nord.

Il a également évoqué la menace terroriste qui est une réalité au Mali. A cet effet, il a souhaité que ces groupes terroristes soient combattus avec fermeté. Le diplomate Français auprès des Nations Unies a remercié la Minusma pour son travail au service de la paix. « La Minusma a l’un des mandats les plus robuste qui n’a jamais été donné à une opération de maintien de la paix. Et c’est naturel, puisqu’elle est dans un environnement qui comporte une menace terroriste. Et pour que ce mandat soit pleinement mise en œuvre, il faut que la Minusma ait les moyens en terme d’équipement et de formation », a-t-il dit. Pour lui, l’une des missions de la Minusma est la protection des civils. « La lutte contre le terrorisme est et reste au premier rang de nos priorités en témoigne l’opération serval et Barkhane de la France et l’opération de maintien de la paix de la Minusma. »

Quand à Fodé Seck, diplomate sénégalais aux Nations Unies, dans quelques jours, les Nations Unies vont envoyer une mission d’évaluation stratégique de tout ce que la Minusma est en train de faire au Mali. « Le renouvèlement du Mandat de la Minusma va se faire le mois de juin, beaucoup de nos interlocuteurs nous ont dit que les maliens ne comprenaient pas très bien le mandat réel de la Minusma surtout face aux attaques terroristes.

Ce qui se passe au Mali concerne l’Afrique et toute la communauté internationale. Tout au long de nos discussions, il nous ait apparu que le mandat de la Minusma qui a été établi dans un contexte totalement différent de ce que nous vivons aujourd’hui n’est plus adapté parce qu’à l’époque c’était pour stabiliser. Il y avait des mouvements qui revendiquaient l’indépendance, maintenant, nous avons affaire avec tout autre chose. C’est la raison pour laquelle toutes les informations que nous avons recueillis ici pourrait, je mets ça au conditionnel, parce que le groupe que vous voyez ici va se réunir à New-York dans quelques temps pour voir comment et quelle amélioration apporter au mandat de la Minusma », a-t-il martelé.

A l’en croire, les populations des régions nord du Mali vivent encore dans l’insécurité. Aux dires de Fodé Seck, la population du septentrion malien affirme ne pas sentir l’autorité de l’Etat. « Elle se sente abandonnée or nous pensons que ce n’est pas le cas. Le Mali vient de loin. Progressivement l’Etat malien reprend ses positions et c’est en cela que nous observons avec beaucoup d’optimisme en priant que le forum de Kidal prévu les 27, 28 et 29 mars prochain puisse réussir », a souligné le diplomate Seck. Selon lui, les femmes et les jeunes ne sont pas impliqués comme il le faut dans la mise en œuvre de l’accord.

Aguibou Sogodogo
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