L’ancienne génération d’internautes a vraiment tort de se laisser remplacer par la basse-cour pavlovienne qui caquète sur nos siteweb de référence. Car je suis fatigué d’expliquer à cette brillante relève que cette rubrique n’est pas un édito mais un petit billet pour se défouler. Après cette mise au point, voici l’histoire comme vécue dans mon quartier, un échantillon parfait de la société de décadence : la bonne engrossée par le rejeton des employeurs qui… rejette ; l’épouse du patron déchiquetée par la copine du chauffeur tigresse jalouse de son homme ; la valse des marabouts , tous plus faux les uns que les autres. Comme celui-là dont je tairai le nom. Il habite à un jet de pierre d’un dépôt de boisson dont il est un fidèle client (des mauvaises langues soutiendront m’ y avoir vu, moi qui, en bon musulman, ne boit jamais…en public).
Il se raconte que la tabaski passée, pour impressionner sa clientèle de dames crédules, le charlatan décide de sacrifier son fiston, espérant que l’ange Gabriel, à la dernière minute, surgira avec un mouton à la place du garnement tenu en sainte horreur par les voisins convaincus, eux, qu’il n’y aura rien de teL. Voici pourtant que dans le halo des grands jours, Gabriel descend mais sans mouton. A la grande joie du voisinage, il n’avait qu’un couteau neuf et plus tranchant qu’il remet au marabout. La veille, un autre marabout admis aux urgences sous l’effet de la peur aurait été visité par le prophète qui lui a interdit de l’invoquer. Je vais trop loin en me mêlant des oignons de ces gens qui jurent par Dieu mais ne vivent par et pour Satan ?
Adam Thiam