Une première ! C’est le moins que l’on puisse dire pour qualifier le geste combien courageux, mais surtout symbolique du Bloc d’Intervention Populaire et pacifique pour la Réunification Entière du Mali (BIPREM) qui a porté plainte contre IBK, pour sa mauvaise gouvernance et la liquidation sans retenue des biens de l’Etat, du Contribuable. « Un coup de com qui n’aura pas de suite… », a commenté un Conseiller à la présidence, selon RFI.
Bien entendu, c’est le régime qui contrôle la Justice, et donc c’est un pléonasme que de dire que « cela n’aura pas de suite » (comme n’ont pas eu de suite les nombreux scandales financiers dénoncés justement par le Biprem), mais c’est la symbolique qui importe.
Dans tous les cas, ce « coup de com » (qui s’ajoute à la pétition en faveur d’une implication de Poutine, le dirigeant russe dans le règlement de la crise malienne) est le bienvenu et constitue, à n’en pas douter, un appel à l’éveil des consciences endormies (momentanément) devant l’inacceptable. Ce seul geste constitue déjà une victoire en soi.
Bravo au député Oumar Mariko, qui, sans être des plaignants, salue leur combat qui s’inscrit en droite ligne de la conscience citoyenne, de la responsabilité sociale, du patriotisme tout court. Indignons-nous ! Et cela a toujours une suite, n’en déplaise au fameux Conseiller qui se croirait peut-être Tout-puissant, pour présumer que « cela n’aura pas de suite ».
C’est tout de même une insulte à la Justice malienne. Mais hélas ! Sur ce point, il faut reconnaître que le monsieur Conseiller n’a pas tort de préjuger de l’issue attendue de cette plainte. Et pour cause… Peut-être Daniel Tessougué pourrait nous en dire un peu plus.
A.K