LONDRES - Le Conseil National de Sécurité (CNS) du
Royaume-Uni, réuni mardi après-midi à Londres, "s'est mis d'accord pour
prendre en considération, très favorablement" les demandes de la France pour
obtenir "un soutien logistique" accru au Mali, a déclaré à l'AFP un
porte-parole de Downing Street.
"Le Conseil National de Sécurité (CNS) s'est mis d'accord pour prendre en
considération, très favorablement, les nouvelles demandes françaises en
matière de soutien logistique et de surveillance" au Mali, a indiqué le
porte-parole des services du Premier ministre.
Le Royaume-Uni a d'ores et déjà mis à disposition des forces françaises
deux avions de transport militaire et pourrait allonger leur déploiement
initialement prévu pour deux semaines.
Les chefs de la sécurité et de la défense britannique, réunis autour du
Premier ministre David Cameron, ont également affirmé "soutenir fermement
l'opération militaire française menée à la demande du gouvernement malien",
selon le porte-parole.
"Les discussions avec le gouvernement français sont en cours", a-t-il
ajouté.
Lundi, le Premier ministre conservateur avait répété que son pays ne
comptait pas avoir un "rôle de combat" au Mali, une affirmation dont s'est
fait également l'écho mardi matin le ministère britannique de la Défense.
"Le déploiement de personnel britannique pour combattre sur le terrain
n'est pas prévu", a déclaré un porte-parole du ministère, en réponse à un
article du quotidien The Times rapportant que les forces britanniques étaient
"en alerte" pour un déploiement au Mali.
"Le ministère de la Défense soutient les efforts français par une aide
logistique. Le gouvernement continuera à évaluer la situation et toute demande
à venir sur un soutien accru", a-t-il ajouté.
David Cameron avait également souligné lundi la nécessité d'apporter une
"réponse internationale" à la "menace" des jihadistes en Afrique du Nord.
Londres va contribuer "sous forme de matériel de lutte contre le terrorisme
et de partage d'informations sensibles à l'effort international pour trouver
et démanteler le réseau qui a organisé et ordonné l'assaut brutal" sur le site
gazier d'In Amenas en Algérie, avait précisé lundi David Cameron.
Trois Britanniques ont été tués et trois autres sont présumés morts après
cette prise d'otages, avait répété M. Cameron lundi.