L’Institut des sciences appliquées (ISA) de l’Université des Sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTTB) a organisé du 24 au 25 février 2016, un atelier de concertation entre ses partenaires du milieu professionnel, en collaboration avec Swisscontact afin de faire mieux connaître ses formations et acquérir les nouveaux besoins de formation du milieu professionnel. C’était sur la colline de savoir de Balaboulougou dans l’amphi du Centre régional d’énergie solaire (CRES), sous la présidence du Recteur de l’USTTB, Prof. Diaman Keïta ; du Directeur général adjoint de l’ISA, Mamadou Welley Diallo ; de la directrice de Swisscontact au Mali, Mme Maud KRAFFT. En plus d’une centaine d’étudiants qui ont pu participer à cet atelier.
L’objectif général de cet atelier était de développer un partenariat dynamique mutuellement profitable entre l’Institut des sciences appliquées (ISA) et ses partenaires du milieu professionnel du Mali. Au demeurant, il est à juger que la formation professionnelle est une composante essentielle du développement des ressources humaines, lesquelles sont nécessaires au développement économique de tout pays. Elle contribue sans doute à l’amélioration des connaissances et des compétences adaptées à des métiers, à une meilleure définition des trajectoires professionnelles ainsi qu’à une meilleure insertion professionnelle.
A cet effet, dans son intervention le Directeur général adjoint, Mamadou Welley Diallo a dit qu’actuellement, au Mali le secteur privé est à la recherche de compétences de niveau intermédiaire que le secteur de l’enseignement supérieur ne lui procure pas suffisamment en raison de la faible adaptation de son offre de formation aux besoins de l’économie nationale. Pour lui, cela est dû au faible niveau d’implication des professionnels dans l’élaboration et l’exécution des programmes de formations à l’université (conception des programmes, implication dans les enseignements et encadrements de stages).
Dans cette optique, indique-t-il, son département a initié cet atelier de concertation afin de jouer sa partition quotidienne. « Il est important de créer et de maintenir un cadre d’échanges entre l’Université et le milieu socioprofessionnel », a-t-il recommandé.
La directrice de Swisscontact au Mali, Mme Maud KRAFFT, a salué le partenariat qui existe entre son département et l’ISA. Elle a également souhaité que les recommandations issues de ces deux jours d’échanges permettent à l’ISA de réorienter ses offres de formation en fonction des besoins du monde professionnel. Aussi que le monde professionnel participe activement à l’élaboration et à l’exécution des programmes de formation et au financement de la formation professionnelle et de la recherche appliquée.
Quant au Recteur de l’Université des Sciences, des techniques et des technologies de Bamako (USTTB), Prof. Diaman Keïta, il a demandé au secteur privé une collaboration étroite avec les universités notamment la sienne, pour faire en sorte que les programmes puissent répondre à leurs besoins. Selon lui, c’est dans cette collaboration que l’Université adaptera sa formation au besoin du secteur privé. Avant de préciser que « cela permet de faire en sorte que les programmes puissent répondre à leurs besoins notamment le genre de professionnels dont ils ont besoin dans leurs structures ». « Il faut que les operateurs économiques investissent dans les Universités pour permettre aux étudiants de faire des recherches au profit de la nation », a-t-il demandé.
Retenons qu’au cours de ces deux jours les échanges étaient très fructueux entre les apprenants (les lycéens) et les potentiels employeurs (les industriels). Les étudiants ont montré leur savoir et savoir-faire en Génie biologique, chimie appliquée, génie électrique et informatique industrielles lors d’un exposé.
Il est à retenir que l’Institut des Sciences Appliquées, composante de l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako, a pour mission de former des détenteurs de niveau licence professionnelle dans le domaine des sciences appliquées capables de booster le développement technologique du Mali
Seydou Karamoko KONÉ