Initialement mis en place pour veiller sur la bonne gestion de nos universités et réduire les pouvoirs des recteurs, les PCU, de nos jours, causent plus de problèmes qu’ils n’offrent de solutions. En effet, certaines de nos universités en souffrent à tel point que leur performance baisse de jour en jour. Face à la gravité de la situation, le SNESUP réclamait à un moment la relecture des textes à ce sujet. Cette lutte des syndicats avait été suspendue car, il y avait le feu ailleurs. Cependant, la situation est devenue tellement alarmante, qu’il est plus que jamais nécessaire d’alerter les autorités en charge de la question enfin qu’une solution soit vite trouver.
Depuis un certain temps, il semblerait que la plupart de nos universités publiques ont du mal à bien se tenir. Une situation due au fait que certains présidents de conseil d’université ne sont guère contents de leur traitement. En effet, si certains présidents d’universités anglo-saxonnes ou du Royaume-Uni ont souvent des salaires et primes s’élevant jusqu’à 4,6 millions de dollars sur 12 mois, les nôtres ne sont pris en charge financièrement que par session. En plus, ils n’ont ni véhicules de service encore moins le carburant. Voilà autant de raisons valables qui sont entrain de paralyser le fonctionnement de certaines de nos universités.
Néanmoins, le président du conseil d’université chez nous, malgré le fait qu’il ne soit rémunéré que par session, est doté d’un grand pouvoir. En effet, il a par exemple le pouvoir de contester ou de valider une décision prise par le recteur. Enfin bref, le recteur se trouve toujours dans l’obligation de l’associer à toutes ses prises de décisions. Tout cela, à en croire une source bien informée sur la question peut avoir des conséquences énormes sur la bonne marche de l’université. Toujours selon ce dernier, « De ces deux possibilités, il faudrait choisir forcement une, soit mettre les PCU dans les conditions de travail leur permettant de faire face aux défis ou donner une carte blanche aux recteurs pour que ces derniers puissent enfin avancer ».
Si le courant passe bien entre les deux autorités dans certains cas, compte tenu de la complicité qui prévaut entre elles, le climat dans d’autres cas reste très délétère. Créant du coup une paralysie institutionnelle dans laquelle tous les coups sont permis pour déstabiliser l’adversaire. Faisant du coup de ce poste de PCU, un frein au développement de nos universités plutôt qu’une solution aux problèmes qui y prévalent.
Face à la pertinence de la question, il est plus qu’urgent que les dispositions idoines soient prises pour la bonne marche de nos universités.
Drissa KANTAO