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Edito : Vous avez dit droits de la femme ?
Publié le mardi 8 mars 2016  |  Le Pouce




Les Femmes du Mali 2016, à l’instar de leurs sœurs de part le monde célèbrent demain mardi 8 mars la journée Internationale de la Femme Un moment de communion et de réflexion. Le Chef de l’Etat, SEM Ibrahim Boubacar Kéita a, depuis son élection à la magistrature suprême en 2013 placé les questions du Genre, de l’Equité et de l’autonomisation au centre de ses préoccupations. Dans le contexte du retour de la paix, de la réconciliation des cœurs et des esprits, les femmes du Mali doivent se mettre à hauteur des attentes des plus hautes autorités et de la nation entière..
Les hommes devraient davantage faire preuve d’humilité et de reconnaissance en parlant de droits de la femme. C’est même déjà discriminatoire de parler de « droits de la femme ». Comme si la femme n’a pas de droits et qu’il faille se battre pour qu’elle en ait. Si la charte des Nations Unies, reconnait des droits à chaque individu, alors la femme a des droits et les mêmes que les hommes. Le problème, c’est la reconnaissance de ces droits et surtout leur prise en compte par les hommes, considérés, à tort, comme le sexe dominant. Le poids de l’interprétation erronée de certains textes religieux, constitue le plus lourd fardeau pour certaines femmes. Par ailleurs, il faut insister sur le fait qu’il appartient aux femmes elles mêmes de créer les conditions pour valoriser leurs droits, qui existent déjà, et non se les faire voter comme une loi au risque de faire croire qu’elles n’en ont pas du tout. Le droit s’impose et non est imploré. Pour commencer, le 08 mars n’est pas la fête ou les parures doivent concurrencer les idées politiques, sociales, économiques et culturelles. Le 08 mars doit être la journée internationale de la femme comme actrice incontournable du développement, économique, politique, culturel et social. Alors, femmes, arrêtez le folklore !
Thièmoko Traoré
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