A la surprise générale de tous, une association connue pour son soutien à IBK lors de l’élection présidentielle de 2013 vient de porter plainte contre lui pour haute trahison. Il s’agit du BIPREM-Fasoko. Mais derrière cette plainte, faut-il y voir la main cachée de certains cadres de l’opposition ? En tout cas, rien n’est moins sûr...
Les auteurs de cette plainte expliquent leur action par plusieurs ‘’péchés’’ que le président IBK aurait commis depuis son accession à la magistrature suprême en 2013. Pendant que certains qualifient les motifs de fantaisistes, d’autres estiment qu’ils sont bien défendables devant la Haute Cour de Justice. Il s’agit entre autres du fait que le président IBK n’ait pas fait une déclaration publique de ses biens comme le dit la constitution, des cas de malversations financières, de dilapidation du denier public dans l’acquisition de l’avion présidentiel, des équipements militaires, des intrants agricoles, des 1000 tracteurs, l’instabilité gouvernementale avec les tâtonnement trois (3) Premiers ministres et six (6) gouvernements en 28 mois. S’y ajoutent la diminution indue du budget des forces armées de 281 milliards FCFA, l’augmentation incongrue du budget de la présidence qui passe de 9,3 milliards FCFA en 2014, 14,6 milliards FCFA en 2015 et à 19,3 milliards en 2016, la sortie dramatique de Kidal du giron du Mali avec ses lots de morts civils et militaires suite à la visite improvisée d’un Premier ministre envoyé par son patron dans cette région qui est le bastion des rebelles….
Cette plainte contre le président IBK pour haute trahison fait aujourd’hui la une de l’actualité, agite la majorité présidentielle et divise les membres du BIPREM dont certains n’ont pas hésité à se désolidariser.
A l’image de notre confère Aliou Badara Diarra, directeur de publication du journal ‘’l’Enquêteur’’ et ex-secrétaire général de l‘association qui dit ce qui suit sur sa page facebook : « Depuis quelques jours, des medias nationaux et internationaux font échos d’une plainte qui serait initiée contre le président de la République Ibrahim Boubacar Keita par l’association Bloc d’Intervention Pacifique et Populaire pour la Réunification Entière du Mali (BIPREM).Les interpellations répétées de certains collègues amis et parents surpris par une telle monstruosité aux antipodes de la ligne originelle du mouvement m’ont poussé à faire les clarifications suivantes que nul n’en ignore : 1 : j’ai gelé mes activités dans le BIPREM depuis fin 2013. 2 : J’avais demandé à monsieur Lassine Diawara (président du BIPREM) de ne pas faire figurer mon nom sur les statuts du mouvement.
Pour toutes ces raisons, je me désolidarise des inspirateurs de cette démarche fantaisiste, égoïste, irresponsable qui n’est motivée que par des considérations crypto personnelles qui ne les honorent pas. Pour ma part, je reste cohérent et constant par rapport à mon engagement de départ dans le sens de libérer notre patrie et réunifier le territoire du Mali pour le bonheur et la fierté de ses enfants ».
Des accointances avec l’opposition
Selon nos sources, cette plainte contre IBK pour haute trahison n’est pas partagée par les autres membres du BIPREM. Mais, il s’agirait d’un désir personnel de vengeance du président Lassiné Diawara qui vient d’ailleurs d’avoir les documents officiels de création de l’association.
Nos sources indiquent que cette plainte est contraire aux objectifs du BIPREM qui était de réunifier le Mali au moment où le nord du pays était sous occupation des rebelles avec leurs alliés djihadistes. L’objectif était d’aller mains nues au nord pour tenir tête aux rebelles et leur faire savoir que le Mali est un et indivisible.
Cependant, poursuit notre source, le président de l’Association BIPREM à qui le fils du président Karim Keita avait donné un bureau où il publiait son journal, en plus d’être animé par un esprit de vengeance contre IBK, se fait manipuler par certains responsables de l‘opposition. A l’image de Tiebilé Dramé, président du PARENA qui est aujourd’hui le plus farouche opposant au régime d’IBK, devenant même plus royaliste que le roi lui-même, le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaila Cissé.
« Le président de l’association m’a dit qu’il souhaite travailler avec Tièbilé Dramé et qu’il l’a d’ailleurs déjà rencontré à cet effet. Je lui ai dit que ce n’est pas l’objectif de l’association. Et si tel est le cas, je suspends mes activités au sein de l’association », a laissé entendre notre interlocuteur. Avant d’ajouter que Lassine Diawara lui a ouvertement dit qu’ils ont aidé IBK à monter à Koulouba et il n’a rien fait pour les récompenser et qu’il va se venger. Ce qui explique cette plainte pour haute trahison, explique notre interlocuteur
« C’est Karim Keita qui a donné un de ses bureaux au président du BIPREM comme siège de son journal. Et aujourd’hui, il le poignarde ainsi dans le dos » a ajouté notre interlocuteur. Qui poursuit que depuis un certain temps, il a dévié l’association de ses objectifs et se fait manipuler par certains opposants au régime d’IBK avec qui, il a lié une amitié. Cette plainte pour haute trahison contre IBK n’est que le début d’une opération machiavélique ourdie de toutes pièces par le président du BIPREM et ses amis de l’opposition pour affaiblir le régime à moins que le président IBK leur donne du strapontin, conclut notre interlocuteur.
D. D