Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles


Comment

Politique

Mali: le soutien américain se matérialise à pas comptés (PAPIER D`ANGLE)
Publié le mardi 22 janvier 2013  |  AFP




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

WASHINGTON - Le soutien des Etats-Unis réclamé par la
France pour son opération au Mali a commencé à se matérialiser avec les
premiers vols de gros porteurs américains vers Bamako mais l'administration de
Barack Obama prend garde de ne pas s'impliquer plus avant dans le conflit.

Onze jours après le début de l'opération Serval, le Pentagone a mis à
disposition plusieurs avions C-17, capables de transporter 77 tonnes sur 4.500
km.

A ce jour, l'US Air Force a effectué cinq vols de C-17 pour le compte de
l'armée française, transportant plus de 140 tonnes d'équipements et plus de 80
personnes, selon le porte-parole du Pentagone George Little. Les rotations ont
débuté lundi entre Istres (sud de la France) et Bamako, selon le porte-parole
de l'état-major français, le colonel Thierry Burkhard.

"C'est vraiment un effort international, mené par les Français mais avec
des pays venant en soutien, dont les Britanniques et les Etats-Unis", se
félicite M. Little.

Dès le début de son intervention pour repousser la poussée des islamistes
vers le sud du pays, Paris a présenté plusieurs requêtes à Washington afin de
bénéficier d'un soutien logistique, en matière de renseignement et de
ravitaillement en vol.

Outre les C-17, finalement mis à disposition à titre gracieux par le
Pentagone, les Etats-Unis fournissent également à Paris un soutien en matière
de renseignements à l'aide de leurs satellites et vraisemblablement de drones.

En revanche, la requête concernant les avions-ravitailleurs est restée à ce
stade lettre morte. Pour soutenir les missions de bombardement au Mali, la
France mobilise une portion importante de sa flotte cacochyme de 14
avions-ravitailleurs.

L'Italie a accepté mardi d'en mettre un à disposition mais les seuls à
disposer d'une réelle capacité dans ce domaine sont les Etats-Unis, avec leur
flotte de 414 KC-135. En Libye en 2011, Washington avait assuré quelque 80%
des opérations de ravitaillement en vol des appareils de la coalition.

"Nous allons continuer à travailler avec les Français pour déterminer quels
sont leurs besoins à venir", plaide le porte-parole du Pentagone, qui se
défend de "traîner les pieds".

quelle menace représente Aqmi pour les Etats-Unis ?

Interrogé la semaine passée par l'AFP, des responsables américains de la
défense avaient mis en avant des difficultés juridiques à résoudre avant de
mettre à disposition les avions ravitailleurs.

Mais le refus à ce stade d'accéder à la requête française semble en fait
être d'ordre "politique", a confié un responsable militaire sous couvert
d'anonymat. Sur le plan militaire, "nous sommes prêts, tout le monde est en
place" pour fournir des ravitailleurs, assure-t-il.

Selon des médias américains, les réticences proviennent de la Maison
Blanche qui s'interroge sur l'ampleur de la menace posée par l'islamisme
radical.

"La question que l'on a besoin tous de se poser, est de se demander quelle
menace représente Aqmi pour le territoire des Etats-Unis ? La réponse jusqu'à
présent a été: aucune", a expliqué un responsable de l'administration Obama au
Los Angeles Times.

Si Washington, par la voix notamment de son secrétaire à la Défense Leon
Panetta, "rend hommage" à l'action au Mali de la France qui a "pris
l'initiative de tenter de bloquer l'Aqmi", l'administration Obama "se demande
dans quoi on s'engage", confirme le responsable militaire à l'AFP.

Washington préfère donc appuyer l'engagement des pays de la Cedeao dans le
conflit malien.

"Nous poussons tous les pays de la Cedeao depuis plus d'un mois maintenant
pour voir ce qu'ils peuvent faire en termes de contingents disponibles",
explique la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland, qui s'est
félicité de l'annonce par le Tchad de l'envoi de 2.000 soldats, rompus au
combat en milieu désertique.

Washington a également envoyé ce week-end, selon elle, une centaine
d'instructeurs militaires privés au Niger, au Nigeria, au Burkina Faso, au
Sénégal et au Togo pour appuyer de futurs déploiements au Mali.

 Commentaires