Les aéroports à l’intérieur du Mali sont des désespoirs. Ça n’honore pas le Mali qui ne cesse de recevoir des hôtes de marque, dont la plupart veulent voir Tombouctou. L’aéroport de Tombouctou n’est plus que l’ombre de lui-même depuis l’occupation des jihadistes et terroristes. Les toilettes de cet aéroport sont sales et sans eau ; ses portes se sont envolées. Une vieille porte a failli fracasser le crâne d’un membre de la délégation onusienne ; la bonne dame, voyant l’état des toilettes, a dû rebrousser chemin.
L’aéroport de Tombouctou n’est pas à l’image de la ville des 333 Saints, tout comme celui de Gao. À Mopti, il y a des toilettes et de l’eau ; la salle d’attente est climatisée. Tout le contraire de celui de Gao. Le ministre de l’Equipement doit faire un tour en ces lieux. Imaginez, le président du conseil de sécurité des Nations unies, l’Angolais Martins, n’a pu utiliser les toilettes insalubres et sans eau. Selon un travailleur des lieux, même pendant l’occupation jihadiste, ces toilettes étaient plus propres que maintenant. «Personne ne s’occupe de ça. C’est la honte pour nous tous parce que personne ne peut les utiliser», nous confie-t-il.