Tombouctou, la ville des 333 Saints, souffre ; elle fait toujours l’objet d’attaques terroristes. Viennent s’y ajouter maintenant le banditisme et le vol à main armée. Devant les membres du conseil de sécurité des Nations unies, le maire de Tombouctou a lancé un cri de cœur, pour éviter une famine latente. D’après le maire Hallé Ousmane, il risque d’avoir une rupture de stock. Tombouctou est remplie de populations qui ont quitté leur village à cause des bandits armés. La ville a de sérieux problèmes. Les infrastructures endommagées lors de la guerre de libération et le passage des jihadistes ne sont pas toutes refaites, comme la Place de l’indépendance, non loin du camp fort Cheick Sidi Bekaye. À cela, il faut ajouter le manque de bitume : il n’y a plus un kilomètre de route bitumée à l’intérieur de la ville de Tombouctou ; tout est dégradé. Pour voir du bitume, il faut aller vers les alentours de l’aéroport. De l’entrée de la ville à la Place de l’indépendance, il n’y a que de la latérite. La dégradation accélérée de cette route est due à la densité des mouvements de véhicules de la Minusma. Mais l’Etat malien aussi doit revoir cette situation, car la Minusma n’est pas venue pour reconstruire le Mali à la place des Maliens.