Les antennes régionales de l’Ortm ne se sont pas remises de la crise ; elles travaillent dans des conditions pénibles. Bamako leur demande l’impossible avec peu de moyens. Les journalistes, cameramen, techniciens et chauffeurs sont à saluer. C’est avec eux que la passion du service public a un sens. Lors de la visite de la délégation du conseil de sécurité des Nations unies à Mopti, l’Ortm régional n’avait pas de caméra. Il a été obligé de louer une caméra avec ceux qui filment les mariages et autres activités sociales. Parce que l’antenne régionale n’a que deux caméras : une en panne, l’autre en mission.
Le hic dans tout cela, c’est que le Tchadien patron de la Minusma tient beaucoup à la présence de l’Ortm. Heureusement que les travailleurs de l’Ortm Mopti étaient au courant. C’est pour cela qu’ils ont tout fait pour couvrir cette visite avec un caméraman privé. Ce dernier aussi avait des soucis, parce qu’il n’est pas un habitué des cérémonies de ce genre, avec des plans et des coupes sous différents angles. À Tombouctou, l’arrivée de la délégation onusienne a coïncidé avec celle de la nouvelle caméra de cette antenne. Selon plusieurs responsables, les antennes de l’Ortm dans les régions du nord fonctionnent en mode débrouillardise.