Pendant trois jours, à l’Institut français du Mali, s’est tenu le Festival «festin de séries» (du lundi 29 février au mercredi 2 mars 2016), avec 4 séances de projections, 27 séries télévisées, des feuilletons, des capsules ou web-séries, 35 épisodes. Quinze pays et 3 continents étaient représentés. Le tout était agrémenté par des tables-rondes professionnelles. Ce programme a été proposé par l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
Selon le responsable du programme audiovisuel de l’Organisation internationale de la francophonie, Pierre Barrot, ce mini-festival de séries télévisées devait, au départ, se dérouler en novembre 2015, dans le cadre d’un grand forum culturel à l’occasion du 10ème anniversaire de la convention sur la diversité culturelle. «Bamako devait accueillir l’exposition, la projection et ce petit Festival de séries. À cause de l’attentat à l’hôtel Radisson Blu de Bamako, on a dû annuler la plupart des manifestations, mais nous avons reprogrammé ce Festival de séries. Parce que les séries télévisées sont en train de progresser un peu partout dans le monde, particulièrement en Afrique. Ce festin de séries est une occasion pour les professionnels de mutualiser leurs connaissances», a-t-il expliqué.
Trois jours durant, plusieurs thèmes ont été débattus. Il s’agit, entre autres, de : «Quelle place pour l’Afrique sur le marché international des séries ?» ; «L’écriture des séries télévisées et leur financement». Ce mini-festival a été une occasion pour les grands réalisateurs de séries télévisées de l’Afrique francophone de se rencontrer. Parmi eux, on peut citer le Malien Boubacar Sidibé, réalisateur de nombreuses séries dont «Dou», «Les Rois de Ségou», «Dougouba Sigui» ; le Béninois Florent Couao-Zotti, auteur de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre et de scénarios de bandes dessinées.
Lauréat de plusieurs Prix littéraires, il est également auteur de deux séries télévisées : «Deuxième bureau», «Waxala» et «Akoba». On notait aussi la présence de l’Ivoirienne Marina Niava, directrice de création et superviseure de projets de développement à la chaîne de production de films Côte-Ouest et co-auteur de la série «Teenagers» ; Didace Kawang de la République Démocratique du Congo, auteur-réalisateur de la série télévisée «Mpangi’ami» dont Tv5monde a entamé la diffusion en novembre 2015. Beaucoup d’autres cinéastes maliens ont pris part à ce «Festin de séries».
Selon le réalisateur Boubacar Sidibé, il y a eu beaucoup de festivals à Bamako, mais en essayant de créer un engouement autour des séries télévisées -surtout que sa série «Dougouba Sigui» fut la première présentation– c’est une fierté et un honneur pour lui. «Ce sont les réalités de chez eux que les réalisateurs essaient de mettre dans les films pour faire passer des messages. Et quand il y a une occasion de retrouvailles de ce genre pour les réalisateurs, cela ne peut qu’être profitable pour tous», a-t-il conclu.
Gabriel TIENOU/Stagiaire