Avant-hier, samedi, c’était l’Assemblée générale extraordinaire de la fédération malienne de football, dont les assises, convoquées justement pour sonner la fin de la crise qui a longtemps secoué le football, ont débouché sur le repêchage des quatre clubs de la division première, relégués en seconde. À coup sûr, un sens concret a été donné à la médiation, conduite par le président de l’Assemblée nationale. Va-t-il suffire à éteindre le foyer de tension ?
Le contexte de cette assemblée générale extraordinaire est celui de la détente retrouvée : la médiation du président de l’Assemblée nationale a décidé des mesures d’apaisement, dont le repêchage des clubs relégués. Avant-hier, samedi, au gouvernorat du district, où les travaux de l’AG se sont déroulés, il y a eu effectivement des mesures de détente qui ont fait l’unanimité des délégués, venus en grand nombre pour surmonter la crise.
Après le contrôle des mandats, sur les 55 votants de l’AG, 38 délégués ont répondu présents aux travaux. Il en était conclu que le quorum est parfaitement atteint et qu’en toute transparence, les travaux pouvaient débuter. À l’unanimité, le discours d’ouverture de ces assises, prononcé par le président de la fédération malienne de football, le général Baba Diarra, a été jugé, comme celui du rassemblement et de la responsabilité pour la cause du sport roi.
S’agissant de la question relative aux quatre clubs à repêcher, c’est à la suite de débats enrichissants et pleins d’attrait sur la cause du football, que les délégués ont voté à une large majorité pour cette remontée. Des 38 délégués présents, ce sont quelque 37 votants qui ont littéralement soutenu cette cause contre une seule opposition. Il est donc clair que les quatre clubs, à savoir le Djoliba AC ; COB, CSK et Avenir de Tombouctou, jadis recalé, en fonction de l’application des textes relativement au cumul de trois forfaits, retrouveront la ligue 1 Orange. Et cela, à partir de ces assises de la fédération malienne de football dont les délégués, d’une manière unanime, ont opté pour cela, en suivant les recommandations des médiateurs de l’Assemblée nationale.
Autre point discuté : ce fut la levée des sanctions. Là, ce ne fut pas avec la même fortune que celle observée pour les quatre clubs concernés. Sur ce point concernant la levée des sanctions, individuelles et ciblées à l’encontre de certains dirigeants sportifs, les délégués ont voté majoritairement à la non-levée de ces sanctions. Ils sont donc plusieurs dirigeants de clubs qui voient leurs sanctions confirmées, à l’issue de ces assises.
À l’évidence, c’est désormais l’heure de l’accalmie. En termes plus clairs, le cadre du football, qui avait été perturbé par de fortes agitations, pendant près d’une année, est aujourd’hui assaini, suite à ces mesures d’envergure prises par l’assemblée générale extraordinaire de la fédération. Dans de nombreux milieux sportifs, on affirme plus nettement que désormais il s’agit, pour l’État, de prendre toutes ses responsabilités de manière à ce que l’environnement sportif soit suffisamment protégé pour la pratique saine des compétitions nationales. Cela passe nécessairement, dit-on dans les milieux sportifs, par la volonté des autorités nationales de faire respecter l’ordre public. Seul gage d’un exercice apaisé et assaini de l’activité footballistique, en tout lieu et en tout temps.
Sékouba Samaké