Pas de slow pour le président IBK. La population et les usagers de grande artère de Sébénikoro ne décolère point. Matin et soir, la circulation est interrompue pendant longtemps pour laisser passer le cortège présidentiel, créant des désagréments. Dans un premier temps, on avait pensé à une situation de courte durée. Mais plus les jours passent, plus le ras-le-bol général gagne du terrain. Là s’arrête le consensus. Emerge alors deux camps : celui des modérés qui sollicite un peu plus de patience des usagers le temps de voir les travaux de reconstruction de l’aile détruite du palais présidentiel prendre fin. Les radicaux retiennent la mauvaise foi du président de la République qui préférait s’installer durablement dans son domicile privé dans l’unique dessein d’y injecter suffisamment d’argent public. A suivre leur raisonnement, le palais dispose de beaucoup de chambres pour accueillir le premier des Maliens et sa famille.
L’idée a germé récemment de recourir à la médiation des imams, à qui, dit-on, IBK doit son fauteuil. On rétorque aux contestataires d’une telle démarche qu’au moment de solliciter le suffrage de ses concitoyens, le candidat, une fois obtenu l’accompagnement des chefs religieux, a souhaité en retour leurs conseils chaque fois qu’ils nourrissent le sentiment qu’il se serait écarté du bon chemin. En somme, l’heure est venue de le lui rappeler, estime-t-on du côté des tenants de cette démarche.