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Soutien au Fonds d’Appui à l’Autonomisation des Femmes : Le Président IBK casse la tirelire !
Publié le jeudi 10 mars 2016  |  Présidence
Journée
© aBamako.com par A.S
Journée internationale de la femmes
Bamako, le 08 mars 2016 Les activités marquant la journée ont été présidé par le président de la République Ibrahim Boubacar Keita au CICB




Le Mali a rendu un vibrant hommage à la femme à l’occasion de la commémoration de la Journée Internationale de la Femme, le 08 mars dernier. Le Président de la République, SEM Ibrahim Boubacar KEITA, Mme la Première Dame KEITA Aminata MAIGA, le Premier ministre Modibo KEITA, les membres du Gouvernement, les Présidents des Institutions de la Républiques, les représentants du Système des Nations Unies au Mali, le Corps diplomatique et une foule des grands jours ont tenu à s’associer à cette célébration qui s’est déroulée au Palais de la Culture de Bamako.
Plusieurs activités étaient au programme qui ont toutes retracé le chemin parcouru par la femme malienne depuis l’indépendance, et ont esquissé les perspectives à l’horizon 2030.
Mais le clou de l’évènement aura été, sans conteste, la remise au Ministre en charge de la Promotion de la Femme d’un chèque géant d’une valeur d’un milliard de FCFA pour soutenir le Fonds d'Appui à l'Autonomisation des Femmes.
Le Président de la République s'est aussi engagé à œuvrer pleinement dans ses actes quotidiens, tant sur le plan personnel, professionnel qu'institutionnel pour l'atteinte de l'AGENDA 2030 : Une Planète 50 - 50, en signant la toile : « Engageons- nous, franchissons le pas pour l'égalité des sexes ».
Avant de se retirer, le Chef de l’Etat s’est adressé aux médias sur le sens de son soutien aux femmes :
"… Un milliard, c'est un minimum dans ce cadre-là. Ca va permettre aux femmes de soumettre des projets générateurs de revenus. C’est de ça qu'il s'agit, pour qu'elles soient autonomes économiquement, financièrement et cela participe non seulement à l'équilibre familial, à l'épanouissement de la famille mais aussi au recul de la pauvreté dans le pays. Les choses sont liées. Quant à l'épanouissement de l'enfant, nul ne peut connaître l'intérêt du pays à terme. C'est l'avenir du pays qui est en jeu. Donc, pour la femme qui est le pilier de la famille, surtout au Mali, un tel investissement est porteur, est d'intérêt avéré pour le pays, l'ensemble du pays. Je suis heureux que nous ayons mis ce fonds en place. Et de la parole à l'acte, voilà qui est concret [...] Pour le massage à l'endroit des femmes maliennes, je dirai Solidarité. Vous savez, j'ai toujours dit une chose : on parle beaucoup de la promotion des femmes, mais pour moi c'est une simple question de justice. Je l'ai toujours dit, c'est ma conviction la plus profonde, les femmes n'ont pas besoin de pitié. Elles ne demandent pas la pitié. Elles veulent l'égalité, elles veulent la justice et l'équité. Et je le dis avec force parce que j'ai été dans ce pays en plusieurs capacités: conseiller du Président, Ambassadeur, Ministre des Affaires Etrangères, Premier Ministre, Président de l'Assemblée Nationale, Chef de l'Etat aujourd'hui. Je sais la qualité des femmes singulièrement au Mali. Elles en ont souvent à en remontrer aux hommes. Vous avez vu récemment lors du léger remaniement ministériel, nous avons confié la Recherche Scientifique à une dame. Pas pour lui faire plaisir, pas pour faire genre mais parce qu'elle est compétente et parce que, avec elle, la recherche au Mali va prendre son essor […] Il y a également eu les finances du Mali confiées à une dame, et cela pourrait se refaire dans l'avenir également. Je veux simplement que les choses soient dans l'ordre et telles qu'elles doivent être. Il s'agit de justice [...] Je suis révolté également par rapport aux violences que l'on fait aux femmes. Un homme qui bat une femme est d'une lâcheté singulière. Quand on va jusqu'à violenter, jusqu'à tuer, assassiner une femme parce que simplement elle est votre épouse, elle est votre amie, cela est un crime pour moi insondable, un crime indicible. Je vais demander au Gouvernement que l'on voit dans l'arsenal juridique à faire de crime particulier un crime qui sera puni de la plus grande sévérité. Les violences faites aux femmes, il faut que ça cesse au Mali, dans le monde, mais singulièrement au Mali. Au Mali, nous allons faire en sorte que dans l'arsenal juridique, nous ayons un instrument qui réprime ce genre de violence et de crime d'une manière particulièrement sévère. Il suffit ! La femme n'est pas une esclave. D'aimer n'est pas un crime et ne soumet pas cette personne-là à votre volonté ; qu'elle soit taillable et corvéable. Non !!! Ca me révulse, ça me révulse de tout mon être et je pense que ce qui a été dit aujourd'hui est encourageant. On se rend compte qu'il y a une prise de conscience par rapport à ce que doit être une vie en société civilisée, modèle qui avance où l'on a conscience que nous sommes tous des créatures de Dieu. Et ce Dieu de justice et de vérité veut que nous ayons des relations absolument égalitaires, des relations qui nous mettent en situation de progrès et d'épanouissement. Chacun en ce qui le concerne : l'Homme et la Femme […] Pour moi, le 8 Mars est une date témoin. Ce n'est pas du folklore. Non. C'est la réflexion sur les valeurs profondes, sur l'être féminin, qui ne saurait jamais être péjoratif sauf pour les ignares, sauf pour des gens obscurantistes. Nous ne souhaitons pas que ce soit le cas de notre population. Et sachant donc le rôle que la femme a joué dans l'histoire mondiale, vous comprendrez que je sois très sensible à cette question-là. Nous devons rester modeste et rendre à la femme ce qui lui est dû."
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