Sale temps pour la population du district sanitaire de Ouélessébougou. Après l’épidémie de méningite constatée dans deux villages, des cas suspects (3 au total selon nos informations) de rougeole auraient été enregistrés à Dialakoro-Djitoumou où le plus grand nombre de décès dû à la méningite avait été enregistré. Ils seraient en observation au centre de santé de référence de la ville, d’après des informations rapportées par des sources locales.
Joint par nos soins, le Médecin-chef de Ouélessébougou, N’Tji Boubacar Diarra, s’est contenté de parler lui aussi de cas suspects affirmant que des prélèvements ont été faits et envoyés à Bamako dans les laboratoires de l’Institut national de recherche en santé publique pour analyse. Pour N’Tji Boubacar Diarra même si les soupçons se confirmaient, il n’y aurait pas de péril en la demeure. «Les enfants sont vaccinés contre la rougeole» rassure-t-il avant de laisser entendre que le dispositif de riposte est bien en place. S’agissant de la méningite, il faut souligner avec satisfaction que la situation est presque sous contrôle. Aucune nouvelle infection n’a été constatée depuis quelques temps. Mieux, certains patients admis au centre de santé de Ouélessébougou ont été libérés, car ayant tout simplement été guéris de la maladie. Ces résultats sont le fruit d’un rude combat mené par le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique sur le terrain. Ce combat s’est traduit par une large campagne de vaccination. Celle-ci a touché, en 7 jours, selon le Directeur National de la Santé, Pr Mama Koumaré, plus de 23 000 sujets de 0 à 30 ans dans 13 villages, à la date du 6 mars 2016. Faisant le point de la lutte contre l’épidémie, Pr Mama Koumaré a précisé qu’il y avait à cette date du dimanche 6 mars, 20 suspects, 9 confirmés et 6 décès. Yaya Samaké