La crise au Nord Mali aura marqué de nombreuses familles de Militaires tombés sur le champ d’honneur. Ces familles apprendront désormais à vivre sans le chef de famille parti pour de bon. Pour combler le vide laissé par son départ, les victimes viennent de mettre sur orbite l’Association d’Entraide aux Femmes Veuves et Orphelins de Camps (AEFEVOC) dont le lancement a eu lieu le mardi 1er mars dernier à la Mairie de la Commune III du district de Bamako. C’était sous la présidence de M. Mahamadou Kansaye, 2ème adjoint au Maire de la CIII, en présence de M. Issa Guindo, ancien Maire de la CIV, Cheick Mohamed Macki Ba, Président de l’UJUMMA et représentant le Haut Conseil Islamique, Mme Keita Hawa Fofana, Présidente de l’AEFEVOC, les veuves et orphelins des militaires tombés sur le champ d’honneur.
Dans son discours la présidente l’AEFEVOC a profité de cette occasion pour inviter les bonnes volontés à avoir un regard sur eux. Car le conflit armé survenu au Nord Mali a d’eux des victimes pour avoir leur mari, enfants dans ce combat pour la libération du Mali.
Les épouses et enfants militaires tombés sur le champ d’honneur ont besoin de votre concours pour revivre. Car, ils viennent de perdre le soutien de la famille avec la mort du mari. Ce dernier qui se chargeait des dépenses de la famille n’est plus. Il laisse derrière lui une famille éplorée. La création de cette association répond au besoin de renforcer les capacités des victimes de ce conflit par l’apprentissage des métiers de la vie. Et cela en vue de les rendre autonome, a affirmé la présidente.
Son appel n’a pas laissé les autorités municipales indifférentes. Mahamadou Kansaye a, au nom de la Mairie de la commune III, affirmé que sa municipalité jouera toute sa partition pour rendre heureux les membres de l’association. et cela par la création d’activités génératrices, de recherche de partenaires dans l’apprentissage des métiers de la vie. Aux dires du 2ème adjoint au maire, les militaires tombés sur le champ d’honneur n’ont pas démérité de la nation. Ils sont morts au combat pour la libération d joug de l’occupation. A cet égard, il est du devoir des autorités de veiller sur leurs familles. C’est un devoir de reconnaissance pour nous, autorités, a-t-il dit en substance.
Même son de cloche du côté de Macki Ba, Président de l’UJUMMA et non moins représentant des religieux. Il a reconnu la justesse de la lutte que mènent les membres de l’AEFEVOC pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. « Chaque prophète a une mission à lui dédié et celle-ci s’inscrit en droite ligne dans le social. C’est pourquoi, les religieux s’engagent à assister l’AEFEVOC dans ses quêtes de mieux être à ses membres », a dit Macki Ba.
Le leader des jeunes musulmans s’engagent à former un certain nombre de jeunes dans les métiers de la vie. Une façon pour lui de marquer sa partition dans l’insertion des orphelins de ce conflit armé.
Comme le voit l’EFEVOC une fois porté sur les fonts baptismaux bénéficie de l’attention des autorités et de la société civile. Un bon départ pour cette association qui veut voler de ses propres ailes. Une belle ambition qui mérite d’être soutenue.