Il était tout simplement inconcevable que l’association Tabital Pulaku reste passive face aux attaques incessantes et meurtrières d’un individu se réclamant de la même ethnie et au nom de l’indépendance de sa zone de sa prédilection naturelle qu’est le Macina. Les faits attestent aujourd’hui qu’elle menait, en vérité, un travail de fonds.
Qui sévit par l’épée, périra par l’épée, dit-on. Ou encore, à trop jouer avec le feu, l’on se brûle. Jamais adages ne furent d’actualité, s’agissant d’Amadou Koufa du Front de Libération du Macina (FLM). Plus de 200 de ses combattants ont décidé de déposer les armes et même éventuellement, de les retourner contre lui. Ce revirement de situation, nous indique-t-on, a été possible grâce à l’implication directe des d’élus locaux, de chefs coutumiers et surtout de l’association Tabital Pulaku ou Association des amis de la culture peule.
Les 200 jeunes, aujourd’hui cantonnés à Mopti, ont pris part à de nombreuses attaques contre les FAMA, les symboles de la République et même contre des civils innocents. Certains parmi les membres du Front (FLM) sont même soupçonnés d’avoir pris part à l’attentat contre l’Hôtel Radisson Blu.
Aujourd’hui, ils regrettent profondément leurs gestes et se disent prêt à apporter réparation en retournant les armes contre leur désormais ancien maître spirituel.
Le gouvernement malien qui a joué un rôle discret mais efficace dans leur démobilisation entend les intégrer dans le processus de l’accord d’Alger.
Rappelons que le FLM, né de la secte des «Pieds nus» a fait allégeance à Iyad Ag Ghali, lui-même affilié à AQMI. La défection de 200 combattants s’avère, selon toute évidence, le commencement de la fin.
B.S. Diarra