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Mali: progrès vers une administration transitoire dans le Nord (signataires de l’accord de paix)
Publié le vendredi 11 mars 2016  |  AFP
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de remise de motos au gouvernement du Mali
Bamako, le 15 avril 2015 au ministère de l`Administration Territoriale et de la Décentralisation. Le ministre Abdoulaye Idrissa MAIGA a réceptionné un lot de 565 motos offerts par le PNUD dans le cadre des opérations d`achèvement et de pérennisation du RAVEC.




Bamako- Les signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali ont fait état jeudi d’"avancées significatives" vers la mise en place d’administrations transitoires dans le nord du pays, à l’issue de la 7e session du Comité de suivi de l’accord.

Ces administrations intérimaires dans les cinq régions administratives du Nord, composées de représentants de l’Etat, des groupes armés pro-gouvernementaux et de l’ex-rébellion pour gérer pendant une période transitoire de six mois les collectivités locales devaient en principe être instituées dans les trois mois suivant la signature de l’accord, en mai-juin 2015.

"Il y avait des points de blocage, mais sur l’administration transitoire, je pense qu’il y a amélioration, il y a eu entente entre les parties pour mettre en place l’administration transitoire", a déclaré à l’AFP Mohamed Ag
Aharibe, porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA,ex-rébellion).

"La priorité aujourd’hui, c’est la mise en place des autorités intérimaires dans le Nord. Ca avance. Nous sommes en train de voir si avant le Forum de Kidal prévu à la fin du mois, nous ne pouvons pas installer ces
administrations transitoires", a précisé à l’AFP, Habala Ag Amzata, secrétaire général adjoint des groupes armés pro-gouvernementaux.

Il faisait référence à la tenue du 27 au 30 mars à Kidal, bastion de la rébellion dans le nord-est du pays, d’un forum "pour la réconciliation" auquel devraient participer des membres du gouvernement, alors que les représentants de l’Etat sont absents de plusieurs localités de la région, pour certaines depuis 2012.

Le Comité de suivi de l’accord (CSA) est désormais doté d’un budget d’1,4 million d’euros par an, a indiqué par ailleurs un responsable du CSA au cours de la conférence de presse qui s’est tenue à la fin de la réunion.

Interrogé sur le bilan de l’application de l’accord, le ministre de la Réconciliation, Zahabi Ould Sidi Mohamed, a reconnu que les attentes des populations restaient encore à satisfaire, mais rappelé que "le principal acquis est l’accalmie sur le terrain depuis la signature de l’accord par tout le monde".

"Nous sommes quand même, il faut le souligner, dans la dynamique de la paix, avec l’implication de la communauté internationale", a-t-il ajouté, après une visite la semaine dernière des ambassadeurs des pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU.

Me Harouna Touré, un autre représentant des groupes armés pro-gouvernementaux, a cependant martelé qu’il "reste à faire l’essentiel", énumérant "la sécurité", "les patrouilles mixtes, qui vont faciliter le cantonnement" des anciens membres de groupes armés, ainsi que "l’amélioration de la représentativité des populations du Nord au sein des grands corps de l’Etat".


sd/sst/plh
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