Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



L'Indicateur Renouveau N° 1422 du 22/1/2013

Voir la Titrologie

  Sondage

 Autres articles


Comment

Politique

Signe des temps : Constitution, salafisme et avenir du Mali
Publié le mercredi 23 janvier 2013  |  L'Indicateur Renouveau


Cérémonie
© aBamako.com par as
Cérémonie de la 4eme Promotion "Madani Tall" de la Faculte des Sciences Economiques et de Gestion présidée par le Ministre de l`enseignement Superieur Pr Harouna Kante.
15/09/2012. Bamako. FSEG. Madani Tall, Président du Parti Avenir et Développement du Mali (ADM).


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Un vieux sage qui fut premier constitutionnaliste de France et initiateur de l’abolition de la peine de mort, m’a dit hier : « Une Constitution qui ne prend pas en compte les aspirations du peuple est vouée à l’échec ! Pour l’instant, c’est la guerre, mais il y aura la paix et vous ne pourrez faire l’économie d’une Assemblée constituante. Sans cela ce serait repartir vers les mêmes erreurs.

Les lois et principes, fondés sur l’équité et la justice, qui doivent gouverner un pays sont globalement connus. Les systèmes de gouvernance et les formes que peuvent prendre l’Etat le sont également. Il n’y a guère besoin de se pencher sur cela. Par contre, si vous n’anticipez pas les réformes nécessaires, les institutions actuelles n’auront de cesse que de se perpétuer et avec elles perpétueront vos problèmes ».
Depuis le déclenchement de la rébellion du 17 janvier, suivi du coup d’Etat perpétré par la junte militaire, la République du Mali a sombré dans la plus grave crise de son histoire, avec comme corollaire, la paralysie de l’économie et le fonctionnement des institutions et une possible fracture de la cohésion en les communautés qui composent le Mali.
Les efforts déployés pour favoriser une négociation entre les différentes parties n’ont pas permis la stabilisation du pays. Et, depuis quelques jours, l’armée malienne a lancé une offensive contre les islamistes. La France comme d’autres puissances étrangères participent activement à la libération du Mali.
Cette guerre déclenchée occupe tous les esprits, cependant je suis convaincu qu’il faut songer à la prochaine étape, celle de reconstruire le pays. A l’heure où les armes tonnent et que chacun suit au jour le jour l’évolution des combats, j’ai estimé utile de prendre un peu de distance pour envisager l’avenir du Mali et obtenir des avis éclairés d’acteurs désintéressés.
Ainsi, il est certain qu’il faut d’ores et déjà penser à la forme et à la nature de l’Etat malien, à nos institutions et à notre Constitution qui ne répond plus aux besoins du peuple malien et de l’évolution de notre histoire.
Pour l’heure, il faut éviter les velléités ethnocentriques, condamner avec fermeté toute sorte d’amalgame et toute forme de violence ou d’exaction. Il faut également dissocier le MNLA des autres Touaregs, car les éléments du MNLA ne représentent ni les Igmads, ni les Ignanes, ni les Kel Ansar et encore moins la totalité des Ifoghas. Par contre, au vu de leur prise de position et de leur complicité avec les organisations terroristes, nous pouvons les considérer comme étant un mouvement terroriste. Avant que d’aucun se réveille, Ançar Eddine aussi était considérée comme un interlocuteur crédible.
Or n’en doutez pas, le MNLA servira de terreau à la propagation d’un salafisme rétrograde qui n’aura de cesse que de semer la terreur et le désordre du Sahel à la Méditerranée… Et lorsqu’une arrière-cour du terrorisme international sera installée à 3 h de Paris, il sera trop tard pour se réveiller !

Madani Amadou Tall
Président de l’ADM

 Commentaires