Hammadoun Amion Guindo, Secrétaire général de la CSTM : « Si l’Etat malien veut du droit, on travaillera dans ce sens, et si c’est de la pagaille qu’il veut aussi, il nous trouvera sur son chemin »

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Publié le vendredi 11 mars 2016 | Le Républicain

© aBamako.com par A S
La CSTM célèbre le 1er Mai
La Centrale Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) a célébré le 1er Mai 2015 sur le Boulevard de l`indépendance à Bamako

« Nous sommes tous des maliens et n’aspirons qu’au développement de ce pays en mettant la population dans des meilleures conditions » ; Hammadoun Amion Guindo hausse le ton et annonce que le mot d’ordre de grève de 48 Heures prévue les 21 et 22 Mars 2016 reste maintenu sur toute l’étendue du territoire malien. Le secrétaire général de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM) Hammadoun Amion Guindo était devant la presse le jeudi 10 Mars 2016 au siège de la centrale syndicale.
Hammadoun Amion Guindo, le secrétaire général de la CSTM a entamé ses propos en faisant la genèse des négociations qui ont débuté depuis le 01 Mai 2014 date à laquelle la confédération à déposé son cahier de doléance contenant 37 points. Depuis cette date, les tractations ont continué et il y avait eu des terrains d’entente sur certains points, (21 points d’accord, 6 points d’accord partiel et 11 points de désaccord) mais à notre grande surprise nous avons constaté que le gouvernement traine les pieds sur les points auxquels nous avons eu des terrains d’entente déplore le secrétaire général de la CSTM. « Sur la table des négociations, au lieu d’envoyer les ministres concernés, c’est les conseillers techniques qu’on nous envoie. Ces derniers ne peuvent pas engager les ministres et nous n’accepterons plus de nous assoir sur la même table que ces conseillers, mais avec les ministres concernés » avise-t-il. Il a affirmé que le ministre du travail de la Fonction publique et de la Reforme de l’Etat est persuadé qu’il y a certains de ses homologues qui sont de mauvaise foi concernant l’application des points d’entente entre le gouvernement et la centrale syndicale. « Si l’Etat malien veut du droit, on travaillera dans ce sens, et si c’est de la pagaille qu’il veut aussi, il nous trouvera sur son chemin. Nous ne demandons que l’application, une meilleure condition de vie pour nos camarades et cela ne constitue point un crime dans aucun pays du monde » a déclaré le secrétaire général de la CSTM. Concernant les propos du ministre du travail sur les ondes de la télévision nationale, qui a fait savoir que le syndicat demande la préséance de tous les ministres du gouvernement sur la table des négociations, Hammadoun Amion Guindo a apporté un démenti formel, « nous n’avons demandé que la présence des ministres concernés par le cahier de doléance, rien de plus, lorsque nous avons déposé notre cahier de doléance, le ministre à informé juste les ministres concernés et non tous les ministres du gouvernement malien. Nous sommes tous des maliens et n’aspirons qu’au développement de ce pays en mettant la population dans des meilleures conditions » lance Hammadoun Amion Guindo avant d’annoncer que le mot d’ordre de grève de 48 Heures prévue les 21 et 22 Mars 2016 reste d’actualité sur toute l’étendue du territoire malien. Il a terminé ses propos en faisant savoir que la centrale syndicale a envoyé une lettre ouverte au premier ministre Modibo Keita pour l’informer sur la mauvaise foi de son ministre du Travail, de la fonction publique et de la Reforme de l’Etat Mme Diarra Raky Talla afin qu’elle change de fusil d’épaule concernant les revendications du syndicat.
Moussa Samba Diallo