L’émir de la katiba d’AQMI Feth el Moubine, Kamel Arabiya, connu sous le pseudo de Abou Hatim, a été tué par l’armée algérienne.
Selon un communiqué de l’ANP, le chef djihadiste a été tué avec deux autres terroristes jeudi 10 mars vers 21h, entre El Oued et Kouinine. Toujours selon l’armée, cette opération militaire a permis de récupérer six systèmes de missiles anti-aériens « stinger », et plusieurs autres armes de type kalachnikov, lance-roquettes RPG-7, mitrailleurs RPK, grenades, ceintures explosives, ainsi que des GPS.
Abou Hatim, qui est un dernier vétérans d’Afghanistan comme Mokhtar Belmokhtar, est un ancien du GIA, connu à l’époque sous le pseudo d’Abderrahmane. Identifié dans les maquis terroristes depuis 1994 dans les montagnes de Batna, il aurait été un des premiers à avoir rejoint le GIA au moment de la scission avec le GSPC.
A l’image de Belmokhtar, la mort d’Abou Hatim a souvent été annoncée par des rumeurs. Mais cette fois, un proche du chef djihadiste, qui s’est déplacé à la morgue pour reconnaître le corps a confirmé, selon des sources sécuritaires, qu’il s’agissait bien de lui.
Sa mort marque un nouveau coup dur pour AQMI. D’abord parce que l’organisation perd un de ses cadres, un expert militaire et un des derniers terroristes connus dans le Sud algérien. Mais aussi parce que la katiba Feth el Moubine, située dans la région Est – entre Khenchela, Tebessa, Oum el Bouaghi, El Oued, Biskra– joue un rôle de carrefour entre plusieurs groupes de djihadistes : ceux du nord et ceux du Sahara, mais aussi ceux d’Algérie et ceux du Mont Chaâmbi.
Aziz. M et Mel. M