Dans le cadre de la migration légale et circulaire entre les deux pays, le directeur général de l’Agence Nationale pour l’Emploi, Ibrahim Ag Nock a signé une convention de partenariat hier jeudi 10 mars 2016 avec AMSAFREEQ MANPOWER SOLUTIONS, une société saoudienne. C’était au Centre de Perfectionnement et de Reconversion de l’ANPE, en présence du ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, Mahamane Baby.
L’objet de cette convention concerne la migration légale de travailleurs maliens en Arabie Saoudite à travers la société Saoudienne SMASCO et sa filiale AMS Afreeq Manpower Solutions. Selon le directeur général de l’ANPE, Ibrihim Ag Nock, ce recrutement d’un premier contingent de trois cent cinquante (350) travailleurs maliens devant servir en Arabie Saoudite fait honneur à sa structure. Il dira que cette cérémonie vise à formaliser ce partenariat gagnant-gagnant entre les deux structures.
Il a rappelé que l’Agence Nationale pour l’Emploi n’est pas à sa première expérience sur le terrain. Pour preuve rappellera-t-il, elle a eu à recruter des chauffeurs maliens pour l’Arabie saoudite dans les années 80 quand elle s’appelait encore Office National de la Main-d’œuvre et de l’Emploi (ONMOE). A ses dires, après cette première opération, l’ANPE a également procédé à d’autres recrutements. Il s’agit des travailleurs agricoles pour le Royaume d’Espagne, des travailleurs pour le centre de Communication de la Société& Xceed d’Egypte.
Le directeur général de l’ANPE, Ibrahim Ag Nock a souligné que le renforcement des capacités aussi bien à Bamako qu’en Arabie Saoudite, l’accompagnement des travailleurs et les différentes missions de suivi sont autant d’atouts pour conférer plus de sécurité et de garantie au dit projet.
L’offre d’emploi du partenaire saoudien, dit-il, porte sur une prévision de plus de 10 000 travailleurs maliens. A titre expérimental selon lui, les deux parties ont convenu de recruter et de faire la mise en route de 200 aide-ménagères, 100 chauffeurs et 50 infirmiers/ infirmières.
« Ce premier contingent de 350 travailleurs maliens expatriés recevra au Mali une formation avant le départ pour l’Arabie Saoudite. Cette formation portera sur les droits et les devoirs des travailleurs, sur l’environnement socioculturel des lieux d’exécution du contrat et sur les comportements qu’il convient d’adopter. Dès leur arrivée sur le lieu de travail, la deuxième phase de la formation portant sur les pratiques professionnelles sera dispensée dans le pays d’accueil », a-t- il précisé. Avant de poursuivre : « nous croyons sincèrement à l’approche de la gestion de la migration légale axée sur l’implication de toutes les parties prenantes et sur l’encadrement juridique approprié. La migration telle que nous la voyons, l’envisageons et la pratiquons augure, j’en suis persuadé, de jour meilleurs », dixit le directeur général de l’ANPE.
La directrice d’AMSAFREEQ MANPOWER SOLUTIONS, Aisha Margolis, dira pour sa part, qu’à travers la signature de cette convention, ils pourront apporter une réponse aux problèmes de l’emploi des jeunes et aux drames insupportables de la migration illégale que notre pays vie. Dans ce projet dit-elle, tous les droits des travailleurs migrants sont pris en compte/ Il s’agit entre autre de la formation, le transport, les soins médicaux, le titre de séjour, etc. A l’en croire, chaque travailleur migrant aura un contrat individuel avec la SMASCO et cette dernière sera responsable vis-à-vis de l’Etat malien et des travailleurs migrants.
« Nous ne ménagerons aucun effort pour que ce programme soit une solution heureuse à l’investissement constant des autorités maliennes »,a-t-elle indiqué. Avant de remercier le ministre de l’Emploi, de Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, Mahamane Baby, présent à la cérémonie de signature, ainsi que l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE) et toute autre personne ayant participé à la conclusion de ce protocole.
Le ministre Baby, quant à lui dira qu’après l’expérience des années 80 où certains compatriotes ont été admis à travailler en Arabie Saoudite, le Mali tirera les leçons de cela et d’autres expériences avec d’autres pays comme l’Egypte et l’Espagne afin de voir dans quelle mesure, les insuffisances peuvent être corrigées pour permettre à des jeunes maliens d’aller en Arabie Saoudite de manière légale et d’y travailler pour gagner leur vie correctement.
« Nous avons pris toutes les mesures qu’il faut pour que les choses se passent nettement mieux que dans les années 80, nous avons impliqué le Ministère de la Sécurité, celui des Maliens de l’Extérieur et bien sûr de l’Emploi », a-t-il laissé entendre.
A noter que les critères de sélection sont entre autres : être de nationalité malienne, avoir un casier judicaire vierge et être âgés 40 ans au plus ou de 18 ans au moins.
Fily Sissoko