Les signataires de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ont fait état, jeudi, d'«avancées significatives» vers la mise en place d'administrations transitoires dans le nord du pays, à l'issue de la 7e session du comité de suivi de l'accord.
Les signataires de l'Accord pour la paix et la réconciliation au Mali ont fait état, jeudi, d'«avancées significatives» vers la mise en place d'administrations transitoires dans le nord du pays, à l'issue de la 7e session du comité de suivi de l'accord.
Ces administrations intérimaires dans les cinq régions administratives du Nord, composées de représentants de l'État, des groupes armés progouvernementaux et de l'ex-rébellion pour gérer pendant une période transitoire de six mois les collectivités locales devaient en principe être instituées dans les trois mois suivant la signature de l'accord, en mai-juin 2015. «Il y avait des points de blocage, mais sur l'administration transitoire, je pense qu'il y a amélioration, il y a eu entente entre les parties pour mettre en place l'administration transitoire», a déclaré, à l'AFP, Mohamed Ag Aharibe, porte-parole de la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rébellion). «La priorité aujourd'hui, c'est la mise en place des autorités intérimaires dans le Nord. Ça avance. Nous sommes en train de voir si avant le Forum de Kidal, prévu à la fin du mois, nous ne pouvons pas installer ces administrations transitoires», a précisé, à l'AFP, Habala Ag Amzata, secrétaire général adjoint des groupes armés progouvernementaux. Il faisait référence à la tenue, du 27 au 30 mars à Kidal, bastion de la rébellion dans le nord-est du pays, d'un forum «pour la réconciliation» auquel devraient participer des membres du gouvernement, alors que les représentants de l'État sont absents de plusieurs localités de la région, pour certaines depuis 2012.
Le Comité de suivi de l'accord (CSA) est désormais doté d'un budget d'1,4 million d'euros par an, a indiqué, par ailleurs, un responsable du CSA au cours de la conférence de presse qui s'est tenue à la fin de la réunion. Me Harouna Touré, un autre représentant des groupes armés pro-gouvernementaux, a cependant indiqué qu'il «reste à faire l'essentiel», énumérant «la sécurité», «les patrouilles mixtes, qui vont faciliter le cantonnement» des anciens membres de groupes armés, ainsi que «l'amélioration de la représentativité des populations du Nord au sein des grands corps de l'État».