Le réseau social Facebook compte plus d’un milliard d’utilisateurs dans le monde. Les institutions, les personnalités, les stars et les individus gèrent leurs images sur ce média géant. Plus on a des responsabilités et un impact sur les autres de par son image, plus on travaille d’avantage le contenu de ce que l’on souhaite rendre public sur ce média social. Les jeunes étant la forte population présente sur les réseaux sociaux, la jeunesse malienne n’y échappe pas et par ricochet celle engagée dans l’armée.
Lorsqu’on a 25 ans et des amis un peu partout dans le monde, on est tenté de leur donner des nouvelles. Des fois on en donne trop d’ailleurs. Les soldats maliens confrontés à une hécatombe depuis qu’ils sont engagés dans cette lutte dite anti terroriste dévoilent de plus en plus leurs quotidiens sur la place publique. Ils leurs arrivent de communiquer sur leurs emplacements ou la mission pour laquelle ils sont mobilisés. Certains transmettent des informations stratégiques à la famille qui se fait un plaisir de les divulguer sur Facebook dans le but de recueillir quelques likes et commentaires. Très souvent, des communiqués nécrologiques sont publiés par les familles avant que l’armée ne le fasse. Tout ceci ressemble à un folklore mal ficelé.
Individuellement, les soldats maliens sont-ils formés pour communiquer sur l’exercice de leurs fonctions? Ont-ils le droit de s’exprimer au sujet de leurs missions sans l’aval de leurs hiérarchies? Savent-ils qu’ils se mettent en danger et les populations avec eux dans cette façon de communiquer non maîtrisée?
Il n’y a pas de fatalité en la matière, il faut rapidement constater le problème et y apporter les solutions afin de le circonscrire. Ce problème est nouveau et dû à notre époque qui fournit des moyens de communication jamais vus auparavant. Il fallait s’y attendre mais il faut organiser l’utilisation de cette opportunité de communiquer. L’armée sous le régime du général Moussa Traoré n’aurait pas pût connaitre ce soucis par ce que tout simplement l’opportunité n’existait pas. Cette opportunité va de pair avec le revers de la médaille. Beaucoup de pays dans le monde ont légiférés sur la question. Une simple loi ne suffira pas au Mali, il faut éduquer l’homme de l’armée. La hiérarchie militaire elle-même ayant besoin de de soins pour savoir être et savoir communiquer, il faut rapidement qu’elle s’organise en collaboration avec des sociologues maliens et communicants afin de trouver une formule pour les soldats.
Le soldat des années 2000 doit être éduqué au sujet de ce qu’il peut rendre publique et de ce qui relève du secret militaire.
Elijah de BLA