Le Président du Conseil National des Jeunes du Mali (CNJ-Mali), Mohamed Salia Touré était l’invité du journal sur Télésud. Au cours de son intervention, il a fait remarquer que Son Excellence Ibrahim Boubacar Keita avait été, dans l’histoire du Mali, « le président qui est ouvert aux jeunes, qui aime les jeunes et qui est à l’écoute des jeunes ».
Selon lui, cette remarque relève de certains nombres des actes qu’il a posés, en quelques années de règne. « Dans l’histoire du mali, jamais il y a eu un premier ministre de moins de quarante ans. Jamais il ya eu autant des ministres jeunes dans les différents gouvernements qui se sont succédés au Mali », a révélé le président du CNJ. En poursuivant son éloge à l’endroit du président IBK, Mohamed Salia Touré a déclaré que « Depuis son arrivée au pouvoir, le président IBK a exposé son envie de responsabiliser les jeunes et de les associer à la marche du pays, puisqu’il sait que l’avenir du pays repose sur ces jeunes là ».
Par ailleurs, il s’est méfié de tout commentaire concernant la plainte contre le président IBK par un collectif d’associations. « Je ne suis pas un commentateur public, mais un acteur qui est dans l’action avec d’autres jeunes ; nous sommes conscients de la pauvreté et la dépendance de notre pays ; nous sommes conscients aussi que nous sommes une terre des valeurs morales et civiques…».
Parlant des rôles des jeunes dans la résolution définitive de crise dans le nord du pays, M. Touré a indiqué que la jeunesse malienne était à l’avant-garde dans la crise que le Mali a connue depuis 2012. « Les jeunes étaient là, en tant que patrouilleurs ; ils étaient là aussi en association et organisation comme nous pas bouger pour essayer de sécuriser les populations et leurs biens. La première caravane humanitaire qui a été organisée à l’endroit des régions du nord, sous l’égide du Haut Conseil Islamique, ce sont les jeunes qui sont partis. ». Il a également noté que les jeunes avaient organisé des marches et manifestations à Bamako comme à l’intérieur du pays, pour clamer leur attachement à l’unité et à l’intégrité du territoire.
Radicalisation et déradicalisation des jeunes
Si 2000 jeunes se sont déradicalisés dans la région de Mopti, c’est grâce à l’accentuation de sensibilisation, à travers des projets comme « médiateur pour la paix » du CNJ-Mali. Selon Mohamed Salia Touré, ce projet a pu être mis en œuvre dans toutes les régions du Mali, avec accent sur les trois régions du nord, compte tenu de leur fragilité. « Ce sont ces genres de projets de sensibilisation qui peuvent permettre de soustraire les jeunes de ces missions obscurantistes ».
Pour le président du CNJ, la sensibilisation seule ne suffit pas, il faut mettre en place des projets et programmes, pour donner des perspectives aux jeunes, afin qu’ils ne deviennent une proie facile des jihadistes.
Somme Sommet Afrique-France ou Sommet des Jeunes
Le sommet Sommet Afrique-France qui se tiendra en début janvier 2017 à Bamako, mettra à l’honneur la jeunesse. « Nous l’avons proposé et ça été accepté par la commission d’organisation », a dit M. Touré. Selon lui, des jeunes viendront de tous les pays francophones pour échanger sur des questions comme la migration, le terrorisme et d’autres questions relatives aux défis auxquels les jeunes sont confrontés.
Il s’agit ensuite, de formuler des recommandations qui vont parachuter certainement sur la table des Chefs d’Etats, parce que « nous avons vu lors du sommet organisé en 2005 au Mali, un programme avait été mis en place au bénéfice des jeunes et a pu financer des projets pour les jeunes, à hauteur de 500 millions de Fcfa ». Pour Mohamed Salia, c’est de cette façon que l’on pourra empêcher les jeunes d’aller dans les migrations et autres.
« C’est aussi un moyen pour leur faire comprendre qu’on peut bel et bien réussir en restant au pays », a conclu le président du CNJ-Mali, M. Mohamed Salia Touré.