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G5 Sahel : élaboration d’une stratégie sécuritaire
Publié le dimanche 13 mars 2016  |  studiotamani
conférence
© aBamako.com par Momo
conférence internationale sur la gestion des frontières
Bamako, le 11 mars 2016 une conférence internationale sur la gestion des frontières a eu lieu au CICB




Une rencontre de deux jours a pris fin hier soir à Bamako sur la sécurisation des frontières des pays du G5-sahel. Sous l’égide du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) le G5 Sahel a réfléchi à la mise en place des dispositifs communs pour mieux gérer les zones de frontières.

La sécurité et la lutte antiterroriste sur les zones frontalières sont les préoccupations majeures des pays du Sahel, où sévissent Ançardine, Aqmi, Al-Mourabitoune et leurs alliés.
Pour lutter contre ces groupes terroristes, les pays du Sahel travaillent déjà à l’élaboration de dispositifs militaires coordonnés sur leurs frontières. Mais pour le directeur du bureau Afrique du PNUD, Abdoulaye Mar Dieye, la réponse ne doit pas être uniquement militaire.
Toujours selon lui, « Il y a la sécurisation physique, comme avec les forces de sécurité et les armées, mais la grande sécurisation, c’est le développement économique. »
Selon le ministre des affaires étrangères, pour le Mali, la préoccupation sécuritaire aux frontières est la première, mais pas la seule. « La question des frontières est une question d’actualité », ajoute Abdoulaye Diop.

En début mars, les ministres de la défense des pays du G5 Sahel ont décidé de fédérer leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme. Ils ont entrepris plusieurs projets dont la mise en place prochaine d’un organisme de protection sécuritaire dénommé le Centre sahélien d’analyse des menaces et d’alerte précoce. Ce centre fera office de direction régionale des renseignements généraux. Le financement de ce projet qui devrait être assuré par l’Union européenne est estimé à 7 millions d’euros.

Les pays du G5 Sahel vont trouver et élaborer des pistes communes pour sécuriser et valoriser leurs espaces frontaliers durant ces deux jours de travaux.
Pour Abdoulaye Mar Dieye, Administrateur-Assistant et directeur du bureau régional du PNUD pour l’Afrique :
« Tous les problèmes sécuritaires que nous avons au niveau du Sahel sont dus au fait que le Sahel est un grand espace et que nous avons des grandes zones frontalières qui ont besoin d’investissement et de gouvernance renforcée. La gestion de ces espaces doit transcender un peu la gestion nationale et invoquer la gestion sous régionale. C’est pourquoi nous avons des ministres et des experts multidimensionnels qui sont ici. Ce qui ressort de leur proposition, c’est que, oui il faut investir dans la décentralisation, investir dans ces zones frontalières.

Mais surtout développer les initiatives transfrontalières entre pays. Cela existe, mais il faut aller à grande échelle pour profiter un peu de cette grande territorialité du Sahel. Comme ça, les frontières ne seront pas des murs de division, mais des traits d’union. Le Mali est l’un des premiers pays qui a un cadre stratégique qui intègre la notion de développement durable, les dix-sept objectifs de développement durable. C’est quelque chose que d’autres pays essayent de répliquer ».

Angel Losada Fernandez représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel a tenu hier une conférence de presse. Au cours de la rencontre, il a affirmé que l’une des prérogatives de son mandat est l’accompagnement du Mali dans la mise en œuvre de l’accord. Mais aussi l’accompagnent des pays du Sahel dans les domaines de la sécurité et du développement à travers le G5 Sahel.
Angel Losada Fernandez, représentant spécial de l’Union européenne pour le Sahel est au micro de Ayouba Sow :
« L’UE s’occupe fondamentalement du processus de paix. Il y a d’autres membres de mon équipe également qui sont à Bruxelles; qui suivent le G5, qui suivent les autres éléments du Sahel. Dans mon mandat, puisque tout est relié entre eux, il n’y a pas seulement le processus de paix au Mali qui est comme vous le savez, peut-être l’élément central. Il y a également un autre élément qui est de plus en plus important pour l’Union européenne et qui se bat sur une stratégie qui a été appuyée par l’Union européenne. C’est la stratégie pour le Sahel. Cette stratégie se bat sur deux éléments fondamentaux, c’est-à-dire le développement et la sécurité. Ce sont les deux bases fondamentales de la stratégie de l’Union européenne. L’UE a été la première à élaborer une stratégie pour le Sahel. Déjà en 2011 avant les éventements, nous avons établi une stratégie qui se base sur ces deux éléments, sécurité et développement ».
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