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© RFI par Moussa Kaka
Le nouveau groupe armé du nord du Mali serait proche d`Alaji Gamou, un général malien touareg |
Les portes de Koulouba restent toujours fermées au patron du Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia), le général El hadji Gamou. Et IBK a bien des raisons ! Ce refus a néanmoins créé une onde de choc dans la communauté Imghad et la Plateforme.
Ceux qui pensent que les exploits du Gatia sur le terrain peuvent faire fléchir IBK vont devoir attendre. Le président de la République a une autre perception des initiatives du chef du Gatia, le général de l’armée nationale, El hadji Gamou. Et malgré les différentes démarches menées pour que les deux hommes puissent avoir un tête-à-tête, non seulement par la Plateforme, la communauté Imghad dont est issue l’officier loyaliste, la position d’IBK n’a pas évolué. De quoi faire rougir une bonne partie des chefs traditionnels et de la Plateforme. Selon la lecture de bon nombre des membres de la Plateforme dont est issu le Gatia, le chef de l’Etat a visiblement une idée derrière la tête qui l’empêche de prendre langue avec Gamou. Ainsi, ils sont de plus en plus nombreux, ceux qui estiment que le refus d’IBK de recevoir le général défenseur d’un Mali indivisible est dû au fait qu’il entretenait tout simplement de bons rapports avec ATT. En clair, le général Gamou a été la cheville ouvrière de la contre offensive du pouvoir d’Amadou Toumani Touré. En plus, le désintérêt que porte le président IBK à Gamou est à l’origine du rapprochement spectaculaire entre la Plateforme et la Coordination. Depuis un moment, les deux entités parlent le même langage quand il s’agit de dénoncer les autorités nationales. D’autres sources voient en l’attitude du chef de l’Etat une meilleure manière de ne pas frustrer certains officiers de l’armée qui sont sur le terrain. Des gradés de l’armée peuvent interpréter mal le rapprochement entre IBK et Gamou. Pis, il y a ceux qui pensent que le président Kéita veut éviter d’être étiqueté chef d’orchestre du Gatia par l’entremise de Gamou qui reste toujours un officier de l’armée nationale. Pour toutes ces raisons, il est de plus en plus question de la gestion du Gatia après la crise. Une rencontre entre IBK et Gamou est à même de recadrer le débat et de permettre au président de la République de bien se situer par rapport aux réalités du terrain, avant le déploiement des FAMa à Kidal. Alpha Mahamane Cissé
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