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Mali: déminage des villes "libérées", le Japon va fermer son ambassade
Publié le mercredi 23 janvier 2013  |  AFP


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© Autre presse par EMA
les forces maliennes (FAMA) appuyées par les soldats français de l’opération Serval
Le 21 janvier 2013, les forces maliennes (FAMA) appuyées par les soldats français de l’opération Serval ont repris aux terroristes les villes de Diabaly et de Duentza. Cette conquête permet désormais, en complément du dispositif en place aux alentours des villes de Mopti et de Sévaré depuis le 19 janvier 2012, de couvrir l’accès vers la capitale malienne et d’empêcher les groupes terroristes de menacer le Sud du Mali.


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Autre Presse - 23/1/2013


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BAMAKO - Français et Maliens s`attelaient mercredi à déminer et évacuer armes et munitions abandonnées par les islamistes dans les villes récemment reprises au Mali mais le Japon a décidé de fermer son ambassade à Bamako, disant que l`intervention française avait accru l`instabilité.

Tokyo a expliqué avoir décidé la fermeture temporaire de sa représentation en raison de la "dégradation des conditions de sécurité" dans le pays, y compris sa capitale.

"Le personnel continuera son travail à partir de l`ambassade de France", a ajouté le ministère des Affaires étrangères, alors que le Japon est encore sous le choc de l`attaque d`un commando islamiste contre un site gazier du sud algérien, où sept Japonais ont été tués et trois sont portés manquants.

"A la suite de l`avancée militaire française, la situation du pays, déjà
instable, s`est détériorée. La crise en Algérie est venue par là-dessus", a
dit un porte-parole des Affaires étrangères, Yutaka Yokoi.

A Diabali (400 km au nord de Bamako), localité repassée lundi sous contrôle
des forces maliennes après des bombardements français qui ont contraint les
islamistes armés à la fuite, Français et Maliens traquaient les caches d`armes
des jihadistes et les munitions non explosées.

Plus de 2.150 soldats français sont déjà déployés au Mali, nombre qui va
rapidement augmenter, d`autant que Paris bénéficie depuis lundi de l`aide des
Etats-Unis qui transportent troupes et équipements français, depuis la France
vers l`Afrique de l`ouest.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a indiqué mercredi que Moscou
n`avait pas proposé officiellement à la France de l`aider à acheminer des
troupes au Mali comme l`avait affirmé son homologue français Laurent Fabius.
La Russie a simplement proposé à la France de prendre contact avec des
entreprises privées russes de transport, a-t-il précisé.

La France s`est attaquée directement à Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi), le plus important des trois groupes islamistes armés qui occupent le
nord du Mali, en frappant plusieurs cibles, dont "un centre de commandement
des terroristes" près de Tombouctou, selon des sources concordantes françaises.


Le palais que l`ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi s`était fait
construire à Tombouctou, utilisé par les islamistes, a été détruit par ces
frappes, selon des habitants et une source de sécurité malienne.

Tombouctou, à 900 km au nord-est de Bamako, est une ville-phare de la
culture musulmane en Afrique, classée au patrimoine mondial de l`humanité. Les
jihadistes y ont détruit à plusieurs reprises d`anciens mausolées de saints
musulmans et s`y sont livrés à des lapidations et amputations.

"Aucun indice" d`exactions

Douze jours après le début de l`intervention française qui a donné un coup
d`arrêt à la progression des islamistes vers le Sud, le secrétaire général de
l`ONU Ban Ki-moon a salué l`intervention "courageuse" de la France au Mali,
mais a réitéré ses craintes concernant l`impact de l`opération sur les civils
et les droits de l`homme.

La France a assuré prendre très au sérieux les risques d`exactions qui
pourraient être perpétrées pendant les opérations militaires en cours au Mali,
tout en assurant ne disposer d`"aucun indice" confirmant de telles pratiques.

Des informations de presse ont fait état de telles exactions visant les
communautés touareg et arabes, de la part des forces de sécurité maliennes
dans plusieurs régions maliennes.

Lors du sommet ouest-africain sur le Mali à Abidjan, le président malien
Dioncounda Traoré avait mis en garde samedi contre d`éventuelles "exactions".

A Bamako, le chef d`état-major de l`armée malienne a promis mardi que "tout
soldat qui commettra des exactions contre des population civiles sera
immédiatement ramené du terrain et jugé par un tribunal militaire", mettent en
particulier en garde contre des atteintes visant les "peaux blanches", comme
on appelle Arabes et Touareg au Mali.

Arabes et Touareg sont très largement majoritaires au sein des groupes
islamistes armés.

De nouveaux pays ont répondu aux demandes d`aide logistique et financière
de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao) pour le
déploiement d`une force au Mali qui, à terme, sera composée de quelque 6.000
soldats africains.

Rompant avec la quasi-unanimité de la communauté internationale, le
président égyptien Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, s`est toutefois
contre l`intervention au Mali, "de nature à alimenter le conflit dans la
région".

Mais Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique du Mali (HCIM),
principale organisation islamique d`un pays à 90% musulman, a estimé que
l`intervention de la France n`était "pas une agression contre l`islam".

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