OSLO - La Norvège, sans nouvelles de cinq ressortissants entraînés dans la prise d`otages sur le site gazier algérien d`In Amenas, a
imputé mercredi la responsabilité du drame aux seuls "terroristes", faisant preuve de retenue à l`égard des autorités algériennes.
"Nous avons veillé à ne pas tirer de conclusions sur la gestion de la
situation par les autorités algériennes. Nous voulions d`abord avoir un meilleur aperçu de la catastrophe et des options à la disposition des autorités", a dit le Premier ministre norvégien Jens Stoltenberg devant le Parlement.
"Gérer une crise d`otages avec plus de 30 preneurs d`otages et un grand nombre d`otages est une tâche extrêmement difficile dans n`importe quel pays. D`autant que l`attaque a eu lieu dans un des endroits les plus déserts au monde", a-t-il ajouté.
La Norvège est sans nouvelles de cinq employés de Statoil, un des
exploitants du complexe gazier d`In Amenas, depuis l`attaque par un commando islamiste mercredi. Alors que les espoirs de les retrouver vivants se sont évaporés avec le temps, le pays scandinave a envoyé une équipe médico-légale pour tenter de les retrouver parmi les corps restant à identifier.
Un bilan encore provisoire annoncé lundi par le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal a fait état de 37 otages étrangers et un otage algérien tués, 29 assaillants abattus et trois découverts vivants par les forces spéciales. Cinq étrangers sont encore portés disparus et sept corps restaient encore non identifiés lundi.
"Ce qui est de toute façon clair, c`est que la responsabilité de ces
souffrances humaines incombe entièrement et exclusivement aux terroristes", a souligné M. Stoltenberg.
Le chef de gouvernement norvégien a aussi indiqué qu`il avait convenu avec son homologue britannique David Cameron de se rencontrer pour revenir sur la crise de la prise d`otages, qui a vraisemblablement fait six victimes britanniques, et discuter d`"efforts plus globaux contre le terrorisme international".
Il a également précisé que son gouvernement, divisé sur la question,
n`avait toujours pas pris position sur une éventuelle contribution à la formation de l`armée malienne engagée, aux côtés de forces françaises, dans la reconquête de la moitié Nord du pays sous l`emprise de militants islamistes.
"Nous n`avons reçu aucune sollicitation concrète", a-t-il ensuite dit à la chaîne TV2 Nyhetskanalen, alors que l`opposition de droite pousse en ce sens.
Dans le cadre de sa mission de formation au Mali (EUTM), l`Union
européenne, dont la Norvège n`est pas membre, a prévu d`envoyer 450 militaires dans le pays africain afin de remettre sur pied l`armée malienne.