PARIS - Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a assuré mercredi devant l'Assemblée nationale que la France, qui intervient militairement depuis le 11 janvier au Mali pour repousser les groupes islamistes armés, "n'a(vait) pas vocation à rester" dans le nord du pays.
"La France va poursuivre son engagement mais n'a pas vocation à rester au Nord-Mali", a-t-il déclaré en réaffirmant que Paris comptait sur la force ouest-africaine pour "prendre le relais" de son action dans cette région.
M. Ayrault a par ailleurs annoncé qu'il réunirait à nouveau mardi prochain les principaux responsables du Parlement pour évoquer le dossier malien.
Le Premier ministre a répondu à certaines critiques de l'opposition en soulignant qu'"aucune intervention n'avait été autant préparée sur le plan international".
"Dès son entrée en fonction, le président de la République a attiré l'attention de nos partenaires européens et internationaux. A l'Assemblée générale des Nations unies, c'est lui qui a lancé un appel à la communauté internationale (...), et s'il n'y avait pas eu cette mobilisation, ce travail de conviction, jamais il n'y aurait eu la décision du conseil de sécurité (de l'ONU, ndlr) du 20 décembre, ni la mise en place de la Misma (Mission internationale de soutien au Mali)", a-t-il souligné.
M. Ayrault a par ailleurs apporté son soutien à la réaction des autorités
algériennes face à la prise d'otages sur le site gazier d'In Amena. "Ce qu'a
fait l'Algérie était difficile, mais je crois que ce pays a souffert depuis
tant d'années du terrorisme qu'il sait ce que cela veut dire et je crois qu'il
fallait là encore dire non à la violence telle qu'elle s'est exprimée", a-t-il affirmé.