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Dioncounda Traoré molesté au palais de Koulouba : « La CEDEAO et ses complices sont responsables », dit-on ça et là
Publié le mardi 22 mai 2012   |  Mali Demain


Prestation
© Getty Images par DR
Prestation de serment: Dioncounda Traoré prend les rênes du pouvoir
12 avril 2012.Bamako,Mali. Cérémonie d`investiture du président par interim du Mali après le retrait de la junte militaire de la tȇte de l`Etat.


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Dans notre livraison d’hier, nous avons pourtant attiré l’attention de la CEDEAO sur sa lourde responsabilité de maintenir le Pr Dioncounda Traoré comme Président de la transition pour douze mois après quarante jours passés à Koulouba, sans résultats probants qui puissent sortir le Mali de l’ornière, remarquent bien de compatriotes avisés. Fort de la tension latente qui est réelle au Mali depuis quelques semaines, le pire vient de se produire hier. Et pour cause, c’est une foule colérique qui quitta le CICB et a réussi à lyncher le Président Dioncounda Traoré dans son bureau de Koulouba après avoir débordé sa garde rapprochée malgré ses tirs de sommation, à en croire nos sources.

Tout est parti de l’accord intervenu dans la soirée du dimanche entre la CEDEAO et le CNRDRE qui désignait le Pr Dioncounda Traoré, président de la transition pour douze mois et le chef de la junte statut d’ancien chef d’état avec tous les avantages.

Des slogans hostiles à la CEDEAO, à Dioncounda et au Capitaine Sanogo

A croire les slogans des manifestants qui étaient estimés à des milliers (5 à 7 000 personnes), qui se sont déchaînés d’abord sur l’hôtel « Salam » croyant trouvé le Président par intérim, pas de trace, ils scandaient : « abas la CEDEAo, abs Dioncounda Traoré, abas Amadou Haya Sanogo qui a trahi !, Dioncounda dégages ! ». Ensuite, ils se dirigèrent vers la Primature, à deux pas de là. Là-bas, ils scanderont leurs pancartes hostiles à la CEDEAO, à Dioncounda Traoré et au Capitaine Amadou Haya Sanogo. Des manifestants déchaînés et outrés par la décision de la CEDEAO quitteront sans encombre les lieux pendant qu’au CICB les autres participants à la Convention nationale se penchaient sur l’accord cadre du 06 avril ?

Cap sur Koulouba

Cap sera mis sur Koulouba où se trouvent les bureaux du Président par intérim qui travaillait au moment où les nouveaux visiteurs faisaient leur entrée dans le palais.

C’est ainsi que le rang des manifestants s’est grossie pour devenir à l’approche de l’ENA, une marée humaine qui n’a eu aucune difficulté à atteindre le palais après des échauffourées avec les forces de l’ordre. Mais l’irréparable sera commis lorsqu’ils tentent de forcer la barrière de la garde rapprochée car, les tirs de ceux-ci n’ont pas pu dissuader les manifestants qui étaient déterminés à chasser Dioncounda du palais.

Selon des témoins de la scène car, les journalistes ne pouvaient pas s’approcher du palais, les manifestants réussiront à forcer le dispositif sécuritaire car la garde rapprochée ne pouvait que faire des tirs de sommation puisqu’ayant à l’esprit encore le procès « crime de sang ». Sachant que les hommes en face ne pouvaient pas tirer sur eux, les manifestants réussiront à pénétrer dans le palais, puis pénétreront dans le bureau du Président par intérim. Il sera grièvement blessé puis évacué d’urgence à l’hôpital « Gabrile Touré » où il subit un traitement intense. Son état serait jugé préoccupant.

Indignation

La nouvelle du molestage du Président par intérim Dioncounda Traoré, a crée une indignation chez ses partisans ainsi que chez des compatriotes. D’ailleurs, ils qualifient la situation de gâchis puisqu’ils ne comprennent rien à cette affaire. « Surtout à l’entêtement de la CEDEAO et de certains hommes politiques à vouloir imposer au peuple malien une situation pour la quelle, il est réfractaire », a remarqué un cadre de l’administration.

Aussi : « L’envoi de troupes après cet incident regrettable, sera traitée comme un acte de guerre », averti un leader. Sans commentaire !

« Ce qui vient de se passer hier, est la résultante du mépris de la CEDEAO à l’encontre du peuple malien. Ceci est grave car, il faut savoir écouter les cris de cœur d’un peuple surtout le nôtre qui est en guerre et qui a été des décennies durant malmené, trahi par ses dirigeants », a martelé un manifestant.

Malaise profond

La folle journée d’hier montre à quel point le malaise est profond au Mali et que pour le guérir, il faudra tenir compte de beaucoup de paramètres dont l’avis général du peuple malien. En clair, après vingt ans d’apprentissage démocratique, le peuple malien dans sa partie intégrante, c’est-à-dire les jeunes et les femmes, ont beaucoup mûri. « C’est une donne dont il faut tenir compte, explique un spécialiste. « Et tout envoi de troupes quelconque de la CEDEAO, est une déclaration de guerre », a averti un leader politique qui a requit l’anonymat. « Qu’on nous laisse régler nos problèmes », a-t-il poursuivi.

Le temps donne raison à votre journal qui avait prédit ce genre de réaction car, il semble les « limiers » de la CEDEAO n’ont pas pris le temps d’étudier le peuple malien qui a toujours été hostile à un diktat. Surtout lorsqu’il vient de l’extérieur.

Bokari Dicko

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