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L`opération au Mali remet l`Afrique au coeur du Livre blanc de la défense
Publié le jeudi 24 janvier 2013  |  AFP


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© Autre presse par EMA
les soldats français ont été relevés par les forces armées maliennes (FAMA) à Markala afin de poursuivre leur action plus au nord à partir de la ville de Diabaly.
Tandis que les opérations de frappe aérienne se poursuivent sur les objectifs militaires avec une dizaine de sortie à nouveau, les soldats français ont été relevés par les forces armées maliennes (FAMA) à Markala afin de poursuivre leur action plus au nord à partir de la ville de Diabaly. A l’est, à Sévaré, le deuxième sous-groupement tactique poursuit son appui aux patrouilles de l’armée malienne. Les unités de Serval déployées consolident ainsi le dispositif d’interdiction face au Nord afin de prévenir toute action offensive des groupes terroristes en direction du sud du pays.


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PARIS- L'opération militaire française au Mali avec le
retour au premier plan des forces terrestres remet l'Afrique au coeur de la
réflexion sur le Livre blanc de la défense, et confirme quelques déficits des
armées.
Conséquence directe du déploiement de près de 2.500 militaires au Mali, la
Commission du Livre blanc ne devrait pas rendre ses conclusions avant début
mars, une à deux semaines après la date prévue, les principaux responsables de
la défense étant mobilisés par l'opération contre les groupes islamistes.
Après la guerre aérienne conduite en 2011 en Libye, le Mali signe le retour
en force de l'armée de Terre. Une opération à l'ancienne, avec plusieurs
milliers de soldats au sol, dans la tradition de l'engagement français en
Afrique.
Une réponse à ceux qui pensaient tailler dans les troupes terrestres, les
plus nombreuses, avec quelque 100.000 militaires, en période d'économies
forcés.
"Je pense que dans les préparations en cours pour le Livre blanc, l'enjeu
africain et les menaces terroristes faisaient partie des préoccupations
majeures. Mais évidemment, ces événements ne vont faire que conforter ces
préoccupations", a souligné dimanche Jean-Yves Le Drian, ministre de la
Défense.
Premier constat : l'opération Serval a confirmé l'efficacité des Forces
spéciales qui ont stoppé en quelques heures l'offensive des jihadistes vers le
sud. Deuxième leçon : l'importance des bases africaines françaises, qui leur
ont permis d'intervenir en un temps record à des milliers de kms de la France.
Les spécialistes ont également intégré l'idée que la lutte contre le
terrorisme dans la zone sahélienne est un combat de longue durée et l'une des
priorités des décennies à venir pour la sécurité de la France.
"Ca apporte beaucoup de confirmations sur ce qu'il ne faut surtout pas
lâcher de nos capacités", analyse auprès de l'AFP un haut responsable de la
défense : "On voit bien l'importance du renseignement, des Forces spéciales,
la nécessité d'être très mobile pour surprendre l'adversaire. Ca alimente
notre réflexion sur la politique de la France en Afrique".
La préparation du Livre blanc, c'est cette période durant laquelle le pays
réfléchit aux menaces et aux possibilité de riposte. Il n'y en a eu que trois
auparavant, en 1972, 1994 et 2008, à chaque nouvelle donne stratégique.
Il s'agit dans un premier temps de définir les grands axes stratégiques,
avant la présentation de la Loi de programmation militaire (LPM) qui dira
concrètement quels moyens budgétaires la France se donne face aux nouvelles
menaces.
Question matériel, les premiers jours de l'opération Serval ont confirmé
des déficits capacitaires. Faute d'avions de transport et de ravitaillement en
nombre suffisant, Paris a dû faire appel à l'aide de ses alliés européens.
Autre priorité clairement identifiée par la commission du Livre blanc, le
renseignement, dont chaque nouveau conflit montre l'importance cruciale.
Avec deux drones Harfang fatigués sur le théâtre malien, l'armée de l'Air
manque cruellement de moyens. Et, selon un haut responsable, les Etat-Unis ont
dû aider la France dans ce domaine "par tous les moyens dont ils disposent".
Si l'on ajoute la flotte d'avions de combat, indispensable sur tous les
théâtres pour ouvrir la voie aux troupes terrestres, les priorités
s'accumulent. Et les choix s'annoncent douloureux face aux contraintes
budgétaires.
"Ca ne devrait pas révolutionner notre stratégie de défense, mais ça va
forcément réduire ce qu'on va pouvoir investir", résume un officier général.
dch/sm/sd

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