Après deux semaines de frappes aériennes, c`est l`armée de terre et ses chars qui montent en puissance dans le Sahel. Bientôt, de nouveaux blindés débarqueront dans le désert pour faire face aux tanks des djihadistes au nord du Mali. Au sein du second GTIA (Groupement tactique interarmes) embarqué depuis Toulon sur la Méditerranée, ont été chargés des véhicules blindés de combat d`infanterie (VBCI), un engin de combat dernier cri qui viendra renforcer les «Sagaie», VBL (Véhicule blindé léger) et autres VAB (Véhicule de l`avant blindé) déjà à l`œuvre sur le terrain.
Chars et hélicoptères d`attaque - trois Tigre ont été déployés - auront notamment pour mission de participer à la destruction de l`armement des groupes armés islamistes. de fabrication soviétique et russe récupérés par les djihadistes lors des combats contre l`armée malienne en 2012, pillés dans les dépôts de Gao et de Tombouctou ou récupérés dans les arsenaux libyens au moment de la chute de Kadhafi, en 2011.
Les groupes armés islamistes possèdent également des pick-up Toyota équipés de canons et des véhicules de combat d`infanterie. «Ils sont bien équipés. Beaucoup mieux que les talibans en Afghanistan. Leur matériel est d`une génération assez récente», explique un officier de l`armée de terre. Pas plus que les chars, les missiles sol-air provenant des stocks d`armes libyens n`ont été utilisés. «Mais il faut rester prudent. On ne peut rien exclure», prévient-il.
L`inquiétude concernant la possible utilisation de missiles sol-air, capables d`abattre un avion ou un hélicoptère, existait bien avant la guerre. Comme les camions lance-roquettes, les mortiers et les mitrailleuses lourdes, ils ont été ciblés depuis le début de l`intervention par les frappes aériennes.
Selon Les Échos, l`armée de terre s`apprêterait à envoyer dans le Sahel quatre chars Leclerc, le fleuron des blindés, le symbole de l`excellence guerrière de la France. Les états-majors ont pour l`instant démenti. Cependant, l`utilisation dans les sables du Sahara de ce monstre sacré ne constituerait pas seulement un signal politique et militaire fort.... suite de l'article sur Le Figaro