Le week-end dernier, dans un hôtel de la capitale, nos compatriotes se sont réunis pour interpeler les autorités du pays pour qu’elles s’assument face à la montée d’amalgame et de ce qu’ils qualifient de « règlements de comptes et de chasse aux sorcières». Et pour cause, rien ne justifie les pressions, menaces et autres vandalisme dont ils sont victimes de la part d’individus mal intentionnés.
En tout cas, Oumarani, président de cette communauté connue pour son pacifisme et sa volonté de travailler dans la sérénité et le calme, cela depuis les temps immémoriaux, a mis en garde contre la « chasse aux sorcières et autres amalgames » qui auront des conséquences sur al cohésion sociale.
En fait, c’est un message de cohésion et d’union que nos compatriotes viennent de lancer à l’égard de toutes les composantes de notre Nation.
1000 Euros, soit plus de 600 000 FCFA, c’est le montant provisoire que les maliens de Toulouse viennent de collecter dimanche dernier, suite à l’appel des autorités pour appuyer l’armée nationale dans sa lutte de libération des zones occupées au nord. « C’est le début car, la neige a empêché beaucoup de nos compatriotes à venir à notre appel », a expliqué au téléphone le Consul honoraire de notre pays à Toulouse, S.E Karim Rahhaoui. « Ces fonds seront envoyés au trésor public malien », a précisé le diplomate malien.
Le Consul honoraire du Mali à Toulouse : La concorde doit désormais pointer…
« Le Temps et la neige ne nous ont pas aidé Dimanche 20 Janvier, mais qu’importe, la sincérité et la spontanéité étaient là, avec nous, pour nous dire, Ô combien le MALI est dans nos têtes et esprits depuis toujours.
Nous avons ce même jour échangé avec les gens pour expliquer l’intérêt du conflit, et l’aide précieuse que nous fournit la République Française. L’appel de notre Président S.E.M Dioncounda TRAORE, a permis de sauver spontanément notre République. C’est la concorde qui doit pointer désormais ».
La SONEF aux côtés de l’armée
Après d’être distingué dans l’évacuation des populations de al ville de Gao avant et après l’assaut des rebelles, la SONEF malgré l’intox dont elle a fait l’objet ces derniers, vient à travers sa représentation de Ségou, offrir 1000 litres à l’armée nationale. Pour le PDG Ould Néma : « C’est un acte patriotique. Aujourd’hui, chaque compatriote est interpelé pour aider notre armée. Un devoir citoyen». Il faut rappeler que cette même compagnie qui en l’espace de quelques années, s’est imposée dans toute la sous-région. Et pour cause, elle dessert presque toutes les capitales d’Afrique de l’Ouest telles que Ouagadougou, Niamey, Lomé, Cotonou, Nouakchott. Aussi, la SONEF a réussi a transporter des militaires (207) de la frontière Nigérienne (Ayerou) pour Bamako. C’est fort de ces actions ainsi que d’autres que les responsables de la SONEF rappellent que leur société a toujours été aux côtés de l’armée bien avant aujourd’hui et jurent de poursuivre leurs actions à l’égard de la grande muette. Donc, pas d’amalgame, ni d’intox !
La CEDEAO et nous
La fuite en avant se poursuit
Après avoir condamné fermement le coup d’état du 22 mars et réussi à contraindre la junte du CNRDRE de revenir sur sa décision de dissoudre les institutions de la république, elle avait juré la main sur le cœur de se déployer rapidement pour venir semble-t-il aider l’armée à reconquérir les villes du nord occupées par des islamistes armés. Neuf mois, après, aucun geste concret. Il aura fallu que les islamistes forts de leur puissance de feu et de leurs appuis, attaquent les positions de l’armée à Konna, pour que les Chefs d’états de la CEDEAO fassent encore parler d’eux par des réunionites et autres foras de capitale en capitale. Mais les français et tchadiens ne tarderont pas et n’hésiteront pas à atterrir sur notre sol pendant que les Chefs de la CEDEAO tergiversent sur les questions d’argent et de logistique. C’est dire que le conflit malien sera bénéfique à bien d’états qui nous entourent afin qu’ils puissent se rééquiper.
« Malgré que la France ait été prompte pour appuyer l’armée à Konna, la CEDEAO continue ses atermoiements et petits calculs », nous confie un expert. Et pour cause, ses troupes tant annoncées à coup de publicité, n’arrivent toujours pas. Mieux, les Chefs d’état réitèrent leurs demandes d’appuis matériels (logistiques) et financiers à l’ONU. Le sommet d’Abidjan de samedi dernier, a vu cette demande relancée avec insistance. Cette attitude des pairs de la CEDEAO loin de celle de ceux de la SADEC (lors de l’avancée fulgurante des rebelles de la SELEKA sur Bangui, Afrique Centrale), est qualifiée de « politique de l’autruche » une sorte de fuite en avant, de la part d’un observateur avisé qui a du mal à comprendre leur stratégie pendant que nos compatriotes vivant dans les zones occupées continuent à souffler le martyr.
A propos du commissaire et du journaliste tué à Gao 2
Trop de tapage pour rien
Le week-end dernier, le Mali ainsi que le monde entier ont été surpris d’apprendre qu’un journaliste d’une radio locale à Gao, en la personne de Kader Touré, avait été tué par des islamistes. De même que le Commissaire Aliou Touré qui a été lynché par une foule en colère. Après vérification, nos sources toutes concordantes font état de qu’il y a eu plus de peur que de mal et qu’aucune des personnes citées, n’ont été tuée. Il s’agit d’un « mensonge grotesque ». Pour quelle fin ? C’est la question que tout le monde se pose ?
A vrai dire, il ne s’est passé aucun incident ayant occasionné la mort de notre confrère Kader connu pour son sérieux, son calme et surtout son professionnalisme. N’en parlons pas du Commissaire Aliou qui est saint et sauf et se dit : « pas surpris de la nouvelle de sa mort ».
