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Art et Culture

Fédération des artistes : La loi de la renaissance artistique
Publié le mardi 15 mars 2016  |  Le Zenith Bale
Ouverture
© aBamako.com par Androuicha
Ouverture de la Rentrée culturelle, artisanale et touristique 2016.
Bamako, le 18 février 2016 au CICB. Le ministre de la Culture, de l`artisanat et du tourisme Mme N`Diaye Ramatoulaye Diallo a procédé à l`ouverture des travaux de la Rentrée culturelle, artisanale et touristique 2016.




Ce samedi 12 mars au palais de la culture Amadou Hampate Bah, les artistes maliens ont fait une conférence de presse dans la cadre de remercier le président de la République et son gouvernement particulièrement Mme le ministre de la culture Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo pour l’adoption du projet de loi fixant le régime de la propriété littéraire et artistique du Mali. Elle était présidée par le président de l’union des Associations des artistes producteurs et éditeurs du Mali, M’Baye Boubacar Diarra.

Djelimady Tounkara, Ba Samba Yaré, Abdoulaye Diabaté et Master Soumi étaient à coté de M’Baye au présidium.

Prenant la parole, M. M’baye Boubacar Diarra a indiqué la satisfaction des artistes. D’où ce remerciement à l’endroit du président de la République, au gouvernement et Mme la ministre de la Culture pour l’adoption de la loi de la propriété littéraire. Cette adoption, dit-il, est une lutte de 6 ans que nous avions menée au nom des artistes du Mali. Pour lui, la culture malienne agonisait, tout le monde souffrait, plus de photos, plus de comédie, plus de théâtre…. Alors, soutient-il, nous avions demandé au gouvernement de nous aider pour que nous puissions avoir des droits pour les musiciens et les artistes du Mali, les créateurs du Mali, les comédiens, les chorégraphes, … pour que tout le monde puisse vivre de son travail parce que les artistes maliens ont trop galérés et ils continuent de galérer. Selon lui, ils ont fait énormément de réunions depuis le temps du ministre Hamane Niang du département qui a initié ce décret au niveau du ministère de l’information numérique.

Il souligne que ce décret a été signé par 11 ministres, par le président de la République, le Premier ministre promulgué et diffusé au journal officiel. Mais, dit-il, quand nous l’avons amené au tribunal, ils ont rejeté ce décret, et le même jour on a été voire le PM qui nous a rassuré que ce n’est pas seulement notre affaire que mais c’est l’affaire de nous tous. Car, selon lui, le PM aurait dit que si le décret a été rejeté c’est nous qui avonsété rejetés alors on va faire en sorte qu’on ne sera plus attaqué d’où cette loi.

Le mercredi dernier le conseil des ministres a adopté ce décret fixant le régime de la propriété littéraire et artistique du Mali. Donc le gouvernement a fait ce qu’il devrait faire c’est à nous maintenant d’accomplir le reste de la tâche, a-t-il dit. Il demande alors l’unité et la solidarité des acteurs. Mais, il faut montrer à la population et aux autorités de ce pays que nous artistes avec le gouvernement, le patronat que nous sommes tombés d’accord pour que le reste du travail puisse être continué correctement. Même pour cette conférence le département de la culture nous a donné cet espace à notre demande pour faire cette conférence et la salle nous a été offerte gratuitement.

Toujours selon M. Diarra, quand Mme la Ministre a été nommée elle nous a promis qu’elle va tout faire pour l’adoption de cette loi, on ne fait que la remercier encore pour sa bravoure et sans oublier feues Bako Dagnon et Fantani Touré, paix à leur âme qui nous ont beaucoup aidé pour l’adoption de cette loi.

Pour terminer M’Baye a dit que tous les artistes maliens souffrent énormément, la musique malienne a perdu son âme, plus d’argent pour faire la production, on va maintenant vers la renaissance de la musique malienne. Ce n’est pas un problème d’Orange Mali ou Malitel mais plutôt c’est nous même, il faut s’adapter à la nouvelle technologie, il faut une réglementation de ce secteur de la culture, on a commencé avec les disques 45 et 33 tours après des cassettes, des CD et maintenant c’est sur le net, les cassettes ne se vendent plus au Dabadani mais plutôt sur le net donc il faut changer. Le malien est trop allergique au progrès, désormais il faut qu’on change de comportement. Tout se vend sur le net. Nous aussi on va vers une autre culture numérique. Je lance un appel à l’Assemblée Nationale de faire voter ce décret du projet de loi pour que nous artistes puissions souffler un peu sinon on a trop souffert.

Il faut noter que dans ce projet de loi, chaque utilisateur de puce Orange et Malitel va payer 250 FCFA.

Pour Master Soumi, au nom de tous les rappeurs maliens, cette lutte est une lutte de longue date mais aujourd’hui c’est comme un rêve qui se réalise avec l’adoption de la loi. La musique c’est notre passion, nous artistes on a trop souffert dans ce pays et on continue de souffrir. Au nom des rappeurs du Mali, on félicite le président IBK et son gouvernement pour l’adoption de cette loi et précisément Mme la ministre de la Culture. On ne trouvait plus de concert certains artistes peuvent faire seulement un concert par mois mais on pense que cette adoption va beaucoup nous aider. Seul on ne peut franchir mais ensemble on peut franchir. Je demande aux artistes de collaborer et d’être solidaires car l’union fait la force.

Quant à Abdoulaye Diabaté, au nom des artistes de la région de Sikasso, il a présenté ses excuses pour un léger retard avant de commencer ses propos. Alors, il a dit aux artistes de s’aimer, de ne pas aller en rang dispersé sinon ça va mal se tourner ou notre objectif ne sera pas atteint. Il rappelle que ce n’est pas aujourd’hui que cette lutte a commencée mais aujourd’hui si cette lutte a porté fruit on ne fait que remercier le bon Dieu, le président IBK et son gouvernement pour avoir pensé à nous les artistes. On va continuer à prier pour que l’Assemblée nationale puisse valider ce décret de loi. Nous artistes de brousse, dit-il, on n’est pas écouté mais vous qui êtes là à Bamako ici si vous criez tout le monde vous entend donc criez encore pour qu’on puisse vous entendre car tous les artistes maliens souffrent particulièrement ceux du village. Vivement cette loi pour la renaissance artistique, de la culture millénaire de notre pays.

Tièfing
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