Sous la haute présidence de la ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mme Sanogo Aminata Mallé, la cérémonie de lancement officiel de la mise en oeuvre du Plan d’Actions 2015 – 2017 de lutte contre la traite des personnes et du Comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et des pratiques assimilées a eu lieu le mardi 15 mars au CICB.
La cérémonie s’est déroulée en présence du Chargé d’Affaires de l’Ambassade des USA au Mali, Andrew Lee, du Président de la Cour Suprême du Mali, Nouhoum Tapiliy, du Président de la Cour Constitutionnelle du Mali, Mme Manassa Danioko,du Médiateur de la République, Baba Hakib Haidara et des Procureurs de la République.
Il est d’abord à rappeler que la lutte contre la traite des personnes et les pratiques Assimilées est régie par la Loi du 12 Juillet 2012. Celle-ci prévoit des mesures destinées à combattre la traite des êtres humains, en particulier les femmes et les enfants, en les protégeant contre l’esclavage, l’exploitation sexuelle, le travail clandestin et la mendicité.
Dans le cadre de la mise en œuvre de cette loi, un plan d’actions a été adopté en décembre 2014 par le Comité national de coordination de la lutte contre la traite des personnes et les pratiques assimilées. Ce plan d’actions a fait l’objet d’une présentation par Boubacar Touré, le Président du Comité.
Le Chargé d’Affaires de l’Ambassade des USA au Mali expliquera que son pays est le partenaire privilégié du Mali dans ce cadre. Pour la ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, la lutte contre ces pratiques est inscrite dans les priorités de son département.
C’est pourquoi son ministère, avec l’appui financier de l’Ambassade des USA au Mali et l’assistance technique de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OMI), a organisé en octobre 2015 des ateliers de sensibilisation et de renforcement des capacités de plus de 100 acteurs impliqués dans la lutte contre ce phénomène.
Il s’agissait de magistrats, d’officiers de police judiciaire, d’inspecteurs du travail, d’administrateurs sociaux et de représentants de la société civile. Toujours selon la ministre de la Justice, une lettre circulaire a été adressée à tous les chefs de juridiction et de parquet, leur instruisant d’appliquer les textes sur la traite des personnes et les pratiques assimilées.
Malgré toutes ces initiatives, les acteurs de ces pratiques continuent leurs activités en l’absence de plainte ou de dénonciation de la part des victimes ou de ceux qui en connaissent, à en croire Mme Sanogo Aminata Mallé.
Elle a par ailleurs ajouté que trois cas de traite des personnes ont fait l’objet de poursuites au niveau du Tribunal de Grande Instance de la Commune III du District, dont deux pour exploitation de mendicité d’autrui. Le jugement de ces affaires est prévu pour le 29 mars 2016.
Le 3ème cas relatif à la traite des personnes est en cours d’information. Le juge d’instruction du Tribunal de Grande Instance de la Commune II a inculpé 6 personnes pour des faits de traite de personnes, 2 ont été placées sous mandat de dépôt en février 2016.
Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a conclu en interpellant tous les acteurs pour qu’ils s’impliquent dans la mise en œuvre de ce Plan d’actions.
Adama Bamba