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60è session de la Commission de la condition de la femme : Le mali progresse dans le bon sens
Publié le jeudi 17 mars 2016  |  L’Essor




Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille prend part à la rencontre à la tête d’une forte délégation composée d’experts et de représentants de la société civile
Les travaux de la 60è session de la Commission de la condition de la femme (CSW) se sont ouverts lundi à New York au siège des Nations Unies. Mme Sangaré Oumou Ba, le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, prend part à cette grande rencontre internationale à la tête d’une forte délégation. Chaque année des représentants des États membres se réunissent au siège de l’ONU autour d’un thème, afin d’évaluer les progrès accomplis dans l’égalité de sexe. Et aussi d’identifier les défis, établir des normes mondiales et élaborer des politiques concrètes pour promouvoir l’égalité de sexes et l’autonomisation des femmes à travers le monde.
La rencontre est également une occasion pour les décideurs, les politiques, les chercheurs et les militants des droits de la femme de définir des stratégies et actions permettant de faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Le thème retenu pour cette 60è session est : « Autonomisation des femmes et lien avec le développement durable ».
Les deux semaines d’intenses travaux permettront d’évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre des conclusions auxquelles est parvenue la 57è session tenu en 2013 sur le thème de « l’élimination et la prévention de toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles ».
Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille est intervenu hier en présence du chef de la mission permanente du Mali auprès des Nations Unies. Les présents travaux de la CSW se déroulent dans un contexte marqué au plan international par l’adoption du programme de développement durable à l’horizon 2030 dont le coup d’envoi a été donné par le secrétaire général de l’ONU en janvier dernier, a souligné Mme Sangaré Oumou Ba.
Ce nouveau programme s’articule autour de 14 objectifs de développement durable (ODD). Il vise à éradiquer la pauvreté, lutter contre les inégalités et promouvoir la prospérité tout en protégeant l’environnement au cours des 15 prochaines années. C’est pour cette raison, indique le ministre, que la délégation malienne se réjouit du choix du thème de la présente session qui permettra d’examiner les éléments clefs à prendre en compte pour la mise en œuvre du programme de développement durable à l’horizon 2030, afin de réaliser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et filles.
DEVELOPPEMENT HUMAIN ET ECONOMIQUE.
Notre pays accueille favorablement et adhère aux recommandations contenues dans le rapport du secrétaire général de l’ONU sur l’autonomisation des femmes et son lien avec le développement durable, a annoncé Mme Sangaré Oumou Ba. Selon elle, le programme de développement durable revêt une importance particulière pour notre pays qui sort progressivement d’une crise multidimensionnelle dont les femmes et les enfants ont payé le plus lourd tribut. Il offre un cadre pertinent et cohérent permettant de faire face aux défis du développement humain et économique, mais aussi de poursuivre les objectifs et priorités en matière de développement durable qui figurent en bonne place dans l’Accord pour la paix et la réconciliation.
Le ministre a réaffirmé la détermination de notre pays à mettre en œuvre les dispositions de cet accord au bénéfice de l’ensemble des Maliens, en particulier des femmes et des enfants. Par ailleurs le lancement en février dernier dans notre pays des ODD dont l’objectif 5 vise l’égalité de sexes et l’autonomisation des femmes et des filles témoigne de l’engagement du Mali à les mettre en œuvre. Au-delà de cet objectif, d’autres couvrant un vaste ensemble de questions notamment la pauvreté, la faim, la santé, l’éducation, l’eau et l’assainissement, l’emploi, le climat, la paix et la sécurité prennent en compte la dimension genre.
Exposant les avancées de notre pays dans la promotion de la femme, le ministre Sangaré a assuré que les autorités sont conscientes qu’aucune politique de développement durable ne peut produire des résultats escomptés, sans une véritable promotion des droits de la femme et l’implication de celle-ci au processus de développement socio-économique ainsi qu’à la prise de décision. Des actions allant dans ce sens sont, par conséquent, menées un peu partout dans le pays. Ainsi, pour assurer l’autonomisation des femmes, notre pays a initié des programmes ciblés permettant à cette couche d’accéder, dans des conditions d’égalité, aux ressources économiques, notamment à la terre, aux moyens de production et au crédit ainsi que le renforcement de leurs capacités managériales. C’est justement à cet effet que le FAFE (Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme et à l’épanouissement de l’enfant) a été créé. La mise en œuvre de ces programmes, assure Mme Sangaré Oumou Ba, conduira à l’indépendance économique des femmes, notamment par l’emploi et la réduction de la pauvreté féminine.

PROBLEMATIQUE FEMME, PAIX ET SECURITE.
Parmi les acquis en matière de promotion de la femme dans notre pays, le ministre citera la nouvelle loi instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives récemment adoptée par l’Assemblée nationale. Elle a noté que de nombreuses autres actions sont en cours pour mettre fin aux pratiques socioculturelles discriminatoires qui compromettent la participation efficiente des femmes aux efforts de développement national et qui constituent un frein à leur épanouissement.
Le ministre a aussi confirmé l’élaboration par notre pays du 2è plan d’action (2015-2017) de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur « Femme, paix et sécurité ». Sa mise en œuvre va permettre à notre pays de se focaliser davantage sur la problématique femme, paix et sécurité par la prévention des violences, la protection et la réhabilitation des victimes, la représentativité des femmes dans le processus et l’autonomisation économique des femmes. Mme Sangaré Oumou Ba a réitéré l’engagement du gouvernement à poursuivre et intensifier ses efforts dans le cadre de la promotion des droits des femmes avec l’appui de la société civile.
Auparavant, elle avait exprimé notre solidarité au peuple de Côte d’Ivoire après la récente attaque terroriste perpétrée dans ce pays, ainsi qu’à tous les autres peuples qui ont subi le même sort.
La CSW est une commission technique du Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC). C’est un organe de décision politique mondial consacré exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes. Créé en 1946, l’ECOSOC a charge de préparer les recommandations en matière de promotion des droits de la femme dans les domaines politique, économique, civil, social et éducatif. La commission est également chargée, entre autres, de suivre, d’examiner et d’évaluer les progrès réalisés et les problèmes rencontrés dans la mise en œuvre des dispositions de la Déclaration et du programme d’action de Beijing de 1995.
Le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille conduit une délégation composée d’experts et de représentants de la société civile.

M. A. TRAORE
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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