L’heure de la revue des troupes a sonné au RPM. A la faveur du mandat à mi-parcours du Président IBK, un dialogue politique, ouvert, direct et sans détour, s’est opéré entre le sommet et la base du RPM. Objectif ? Barrer la route aux manœuvres de dénigrement et de calomnie ourdies contre le Président IBK, dont les actions à la tête de l’Etat constituent un legs politique commun à tous ? Réveil politique tardif ? Nouveau cap politique ?
Le décor politique est le même partout où la délégation du BNP du RPM s’est présentée: le SG, le Dr. Bokary Tréta, et des personnalités influentes qui l’accompagnent, à l’image du secrétaire à l’organisation, Mamadou Diarrassouba, le secrétaire politique, Nancouma Keïta et bien d’autres leaders, s’entrainent sans détour avec les militants de base sur la vie du parti.
Dans les sections des communes du District, où ce débat politique a eu lieu, les militants, d’une manière générale, tout en adhérant à cette initiative novatrice des responsables du parti, n’ont pas manqué d’assumer leurs responsabilités politiques pour un changement de cap.
« IBK ne peut être orphelin du RPM », « Nous assumons entièrement les actions du Président IBK », « Les campagnes de dénigrement doivent s’arrêter à l’encontre du Président IBK », voilà, dans les faits, le cri de cœur exprimé dans les sections RPM, devant les responsables politiques, lesquels sont le plus souvent pointé du doigt pour une certaine passivité face à des manœuvres d’individus malveillants qui ne peuvent que noircir le tableau, présenté par le Président de la république.
Dans les débats, réalisés sans détour, les militants, en interpellant fortement leurs dirigeants politiques, ont également mis le doigt sur le caractère hybride et incohérent de la configuration du camp présidentiel qui n’apparaît pas le plus souvent comme un soutien politique solide pour le Président IBK.
Si, pour l’essentiel, militants et responsables sont d’accord à ce que la base d’alliance s’élargisse autour du Président IBK, répondant en cela à un idéal de l’homme même, il est certain que dans les structures du RPM, on demande plus de cohésion et d’engagement de la part des alliés politiques pour une meilleure visibilité du soutien de la majorité présidentielle.
Au RPM, dit-on, on ne peut pas aller à l’encontre de la politique d’ouverture, prônée par le Président de la république, lequel a spécifiquement soutenu que la base de la gestion du pouvoir d’Etat, loin d’être une émanation du RPM, sera élargie à tous les maillons de la mouvance présidentielle.
Pourtant, bien que forts de cet enseignement politique de leur mentor, de nombreux militants RPM ont ouvertement déclaré qu’une telle vision politique, quoique reflétant le grand plébiscite dont le Président élu a bénéficié du peuple (des suffrages exprimés qui vont au-delà des seules frontières politiques), ne doit pas être assimilable à un blanc-seing politique, dépourvu de tout contrôle et de tout critère. Il en est ainsi dans l’acceptation de bon nombre de militants, qui se sont exprimés sur cette difficile équation politique, que la survenance de nombreux dysfonctionnements dans la gestion du pouvoir d’Etat est liée aux choix de certains hommes, lesquels ne font pas suffisamment les choses, comme un bon père de famille, agissant dans l’intérêt général.
C’est la même remarque sur le caractère secret de certains dossiers : de plus en plus, ont-ils déploré les militants de la base, on voit des documents officiels, normalement frappés du sceau du secret d’Etat, comme les affaires de défense et de sécurité, étalés sur la place publique sans qu’aucune mesure de protection et de contrôle ne soit envisagée. Un tel revers dans la formulation et la gestion des dossiers sensibles de l’Etat ne doit pas être accepté.
Pour la sécurité des documents de l’Etat, les militants RPM interpellent l’Etat au plus haut niveau pour que ce qui n’est pas réservé au public, s’agissant des dossiers spécifiques, n’en soient pas exposés. Nulle part, dans le monde, la gestion des dossiers sensibles est aussi galvaudée, comme elle l’est au Mali, donnant plus nettement l’impression que la gouvernance d’Etat ne repose sur aucun socle.
Cela doit changer, selon de nombreux avis de militants, tout comme doit changer la passivité politique face aux nombreuses manœuvres de dénigrement et de calomnie, visant le Président IBK. Pour beaucoup de militants RPM, ce n’est pas par un fait du hasard que le Président IBK, pourtant bien élu avec le nombre et la manière, soit, en si peu de temps de mandat, l’homme d’Etat le plus vilipendé de l’histoire politique récente du pays. Ceux qui le font n’ont d’autre dessein que de ternir la réputation solide d’un homme dont on s’accorde à lui reconnaître, aussi bien que partisans et adversaires sérieux, son intégrité, son respect vis-à-vis de la chose publique et son patriotisme.
Contre toutes ces campagnes de dénigrements orchestrées, d’où qu’elles proviennent, les militants RPM sont désormais déterminés à organiser la réplique et la réplique totale. C’est donc un nouveau cap politique qui est marche au sein des structures politiques du parti des Tisserands. En fait, les actions du Président IBK, en faveur de l’épanouissement humain et économique, de la recherche de la paix, du relèvement des revenus, l’image de respectabilité du pays, méritent qu’elles soient amplifiées et portées.
Sur ce terrain du portage politique des actions du Président IBK, rien ne sera plus comme avant, à en croire l’engagement des militants, exprimé sous forme de serment politique, liant le sommet à la base, et dont la concrétisation repose sur la responsabilité politique.
Sékouba Samaké