Suite à la plainte déposée auprès de la Haute Cour de Justice par le Bloc d’intervention populaire et pacifique pour la réunification entière du Mali (BIPREM), l’honorable Harouna Aboubacar TRAORE, député RPM élu dans la circonscription de Bla, apporte sa contribution au débat suscité qui n’aura contribué qu’à détourner l’attention de nos compatriotes de l’essentiel. Pour autant, il n’hésite pas à porter les gants pour combattre les accusations contre le Président IBK qu’il juge infondées.
Fin observateur de la scène politique national, l’honorable TRAORE ne se fait aucun doute : « cette plainte est l’œuvre des personnes qui cherchent à saboter les actions du Président IBK. Elle émane de personnes malveillantes qui tentent de se dresser en travers de son chemin, de la bonne marche et de la quiétude de la République en usant des moyens de bas étage comme ce que nous voyons en ce moment ». Pour le député élu à Bla, il y a une sorte d’obstination à faire de la mandature du Président IBK un échec. Il en veut pour preuve, le rappel à contretemps de l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel et des contrats d’armement et d’équipement qui auraient été entachés de détournement. Il rappelle à ceux qui portent une telle accusation que dans son rapport 2014, de 241 pages, le Bureau du vérificateur général s’agissant de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires n’utilise le mot détournement qu’une seule fois pour préciser l’infraction et pour préciser le montant en cause. C’est à la page 35, lorsque notamment le Végal dénonce au Procureur de la République un certain nombre d’infractions. Il précise que le Bureau du vérificateur général écrit : « Dénonciation des faits au Procureur de la République par le Vérificateur général relativement : au détournement et complicité de détournement de fonds publics par l’engagement irrégulier des finances publiques ; à l’utilisation frauduleuse et au détournement de deniers publics d’un montant de 9.350.120.750 FCFA ; au délit de favoritisme ; au faux et usage de faux ; au trafic d’influence ; aux fraudes fiscales portant sur le non-paiement des droits d’enregistrement et des redevances de régulation, en l’absence de toute autorisation légale d’exemption. »
Or, comme on le voit, le montant ici en cause et dénoncé par le Bureau du Vérificateur général au Parquet (neuf milliards trois cent cinquante millions cent vingt mille sept cent cinquante francs – 9.350.120 FCFA) est très en deçà du chiffre brandi par le BIPREM : 28 549 901 190 FCFA. Un montant qui provient, en réalité, de la mauvaise lecture ou d’une exploitation malhonnête du rapport 2014 du Végal, a souligné l’élu à l’Assemblée nationale. Aussi, fait-il valoir, une irrégularité n’étant pas un détournement, il s’agit donc de la part du BIPREM d’une accusation mensongère et malhonnête.
« Loin de moi l’intention de me substituer à la Haute Cour de Justice qui sait ce qu’elle a à faire », a déclaré l’honorable TRAORE après sa démonstration imparable.
Toutefois, il attire l’attention sur le fait que personne au Mali, de bonne foi, ne peut dénier au Président IBK son engagement pour la réforme de l’armée. « On se rappelle qu’à l’occasion du 55e anniversaire des Forces armées et de sécurité, il déclarait : « l’armée du Mali, dans tous ses démembrements, mérite notre attention, notre respect et notre considération. Comme nous l’avons montré par les multiples initiatives en cours, nous avons à cœur de créer les conditions les meilleures de son plein épanouissement et du renforcement continu de ses capacités. Elle bénéficiera à cet effet, des moyens d’une formation adaptée et d’un équipement approprié » », a-t-il fait savoir. « Avec une telle ambition, IBK doit-il être accusé de détournement, s’est-il interrogé avant de rappeler que la Loi d’orientation et de programmation militaire, dotée d’un budget de mille deux cent trente milliards cinq cent soixante-trois millions neuf cent soixante-douze mille trois cent quarante-neuf pour la période 2015 à 2019 qui devrait finir par convaincre les plus caciques de calomniateurs ».
Pour le député, la vérité est que ceux qui se livrent à une telle diffamation de la première institution de la République, sont incapables de concevoir le monde sans fraude, sans détournement. Cela étant inscrit dans leur gène, ils le voient partout et chez tout le monde. « IBK est un homme d’une très grande probité, d’une intégrité morale à toute épreuve et qui a le sens de l’honneur et de la dignité. Il n’est pas de l’engeance de ceux qui font main basse sur tout ce qui leur passe sous le nez. Il est au-dessus des pratiques des prédateurs financiers. Autrement, il ne serait pas aujourd’hui à Koulouba, parce que la machine de répression et de destruction l’aurait déjà envoyé en prison. Les 77% de suffrage dont il a été crédité à l’issue du second tour de la présidentielle, sont la plus parfaite illustration de la confiance placée en lui », a souligné l’honorable Harouna Aboubacar TRAORE.
L’élu à l’Assemblée nationale reconnaît que tout n’est pas rose au Mali ; il y a de nombreuses attentes légitimes qui doivent être comblées. Pour lui, c’est donc une motivation profonde de se donner la main pour le même combat contre le sous-développement, l’insécurité… « Ne soyons pas un panier de crabes. Arrêtons de nous tirer dans les pattes. Faisons l’union sacrée autour du Mali. C’est cela le vrai challenge », a-t-il plaidé, tout en rappelant que si IBK a hérité d’un pays, il n’a pas hérité d’un État. « Le fait de tenir tant bien que mal le gouvernail, maintenir le cap, dans le contexte post-crise est un exploit en soi qu’il faut saluer », selon l’honorable TRAORE qui reste convaincu qu’il y a de la place pour tout le monde pour la construction du Mali ; mais qu’il aucune place pour la division.
En définitive, il est solidaire de toutes les initiatives de son parti pour la construction du Mali nouveau.
Propos recueillis par Bertin DAKOUO