A quelques jours de la commémoration du 26 mars 1991, date de la chute du parti-Etat l’UDPM et début de l’ère démocratique au Mali,l’on assiste à unepasse d’armes entre les acteurs du Mouvement démocratique et des caciques du système de l’ancien président Moussa Traoré. Sous la direction de Djibril Diallo, ex-secrétaire politique du BEC de l’UDPM, un livre, jugé de tentative de réécriture de l’histoire par les démocrates, vient d’être publié. Il fait l’apologie du régime de GMT.
Il convient tout de suite de préciser que les deux périodes ont chacune leurs partisans et leurs détracteurs.Les jugements, naturellement, diffèrent selon qu’on ait tiré son épingle du jeu ou pas.
Toujours est-il que la grande majorité a une appréciation plutôt mitigée, les deux périodes n’ayant pas comblé ses attentes. Elle pense même avoir été exploitée et abusée. Mais, objectivement,on ne peut quand même pas mettre sur le même pied une dictature féroce et une démocratie même balbutiante.
Dans le premier cas, le dictateur impose la pensée unique,qui réprime toute voix discordante.Il ne cède son fauteuil que la bouche pleine de sang. Dans le second cas, le peuple peut toujours manifester son mécontentement, dénoncer, participer aux débats et renvoyer les tenants du pouvoir par la voie des urnes. L’alternance ou l’alternative estinhérente à la démocratie, pas à la dictature. Une différence de taille.
DAK